Chaque année, les infirmieres libérales ou hospitalières se blessent lors de soins ou sont victimes de projections sur une muqueuse ou une peau lésée. Les accidents d’exposition au sang par suite d’une piqûre septique ou par transfert sont donc considérés potentiellement graves car ils exposent le soignant à une éventuelle transmission d’agents infectieux. Nous allons faire ici toute la lumière sur ce qui s’assimile aux aléas des métiers d’infirmiers, que l’on peut éviter en prenant quelques précautions.
Le danger de transmission de parasites, virus ou bactéries est réel. Les agents pathogènes sont alors acheminés par le sang ou les liquides biologiques. Les infections à redouter par suite de blessure sont, en pratique :
– Pour le VHB, virus de l’hépatite B , un risque de contamination estimé entre 2 et 40 %
– Pour le VHC, virus de l’hépatite C un risque estimé entre 2 et 3 %
– Pour le VIH, virus du SIDA, une possibilité de contamination estimée à 0,3 % par blessure ou piqûre et 0,04 % par projection sur des muqueuses.
La prévention des AES est primordiale compte tenu de leur danger potentiel. Elle repose essentiellement sur le respect des précautions standards figurant dans le rapport 2006 établi par le Ministère de la Santé.
La règle première consiste à ne jamais recapuchonner les aiguilles, un geste qui dérape, et c’est la blessure assurée ! Nous recommandons d’utiliser les collecteurs d’objets perforants destinés à évacuer le matériel usagé.
Par ailleurs nous conseillons l’usage de matériels sécurisés pour procéder à des actes tels que les prélèvements ou les injections. Vous optimiserez votre sécurité si vous utilisez notamment :
Enfin nous vous recommandons de respecter scrupuleusement des règles d’hygiène en matière de lavage, de désinfection des mains, des surfaces souillées, de porter des gants entre 2 patients, des lunettes, des masques, des surblouses, de suivre les consignes pour le transport du linge, des matériels souillés et celles exigées lors de toute activité en bloc opératoire.
Vous venez d’être victime d’un AES, suivez bien, de manière chronologique ces consignes :
Dans la minute qui suit la piqûre, la blessure ou le contact sur une peau lésée:
Dans l’heure qui suit vous préviendrez votre responsable et consulterez les urgences médicales qui décideront du suivi et des traitement éventuels à donner.
Pensez également à réaliser avec l’accord du sujet source, un examen sérologique pour connaître son statut. En cas de refus, considérez le sujet potentiellement infecté.
Dans les 24 heures, vous procéderez à une déclaration d’accident de travail pour éviter toute récidive.
Si le patient source est séropositif, vous trouverez les indications relatives au traitement post-exposition dans la circulaire VIH en date du 13/03/2008 (complétée par le rapport YENI de 2010). Un traitement prophylactique antirétroviral doit être pris au mieux dans les 4 heures suivant les faits.
La prophylaxie ne sera administrée qu’en cas d’exposition importante avec une blessure profonde ou intermédiaire (coupure avec un bistouri, piqûre sous-cutanée ou intra-musculaire).
A la suite d’un crachat, d’une griffure, d’une piqûre avec une seringue abandonnée…, même si la personne source est porteuse du virus HIV, on ne recommande pas de suivre un traitement prophylactique.
Et vous, que pensez-vous des menaces liées aux AES ? Vous estimez-vous assez protégés ? Pensez-vous prendre suffisamment de précautions dans l’exercice de votre profession ?
21 avril 2013
Le risque est tellement limite que franchement ce serait vraiment malchanceux. Déjà piquer en tant qu élevé, et en libéral. RAS
21 avril 2013
Je n'ai aucune crainte.