Au quotidien, les infirmières libérales sont confrontées à des violences verbales, psychologiques mais aussi physiques. Le plus souvent, ces violences ne sont pas déclarées et restent donc méconnues des autorités publiques, à l’inverse de ce qui peut se constater à l’hôpital. Le ministère de la Santé veut que cela change à l’avenir, et une commission planche actuellement sur les solutions à déployer pour mieux protéger les infirmières, toutes les infirmières tant en ville qu’à l’hôpital.
Protéger toutes les infirmières, y compris les infirmières libérales
Les sujets de crispation se multiplient dans le domaine de la santé. Depuis plusieurs mois, les professionnels de santé, dont les infirmières libérales, revendiquent de multiples aspects de leur quotidien. Bien qu’elle ne soit pas le sujet le plus relayé auprès du grand public, la sécurité des soignants fait partie des enjeux essentiels pour renforcer l’attractivité de ces professions et encourager les vocations, mais aussi pour améliorer significativement les conditions de travail de ces professionnels de santé.
Jusqu’à maintenant, l’étude et l’analyse des violences faites aux soignants se limitaient essentiellement au domaine de l’hôpital. Conduites par l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), ces analyses reposaient principalement sur les déclarations des établissements de santé, excluant ipso facto les infirmiers libéraux et plus généralement tous les soignants de ville. La ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Mme Agnès Firmin Le Bodo a affirmé son ambition de changer les choses en faisant de la sécurité de tous les soignants une priorité. En novembre 2022, elle officialisait ainsi le lancement d’une concertation sur le sujet et la nomination d’une commission chargée de se saisir pleinement du dossier.
Une violence, une déclaration : une ambition portée par l’ONI
Les résultats de cette commission sont attendues pour le mois de mai prochain, avec, selon les propos de la ministre déléguée, des propositions concrètes pour mieux protéger les soignants. Mme Agnès Firmin le Bodo a détaillé le cadre de cette vaste concertation en déclarant qu’une « attention particulière sera notamment portée sur la protection des soignants exerçant en dehors des établissements ». En d’autres termes, les infirmières libérales sont incluses dans le champ de réflexion de la commission, et devraient donc elles-aussi bénéficier des prochaines évolutions de la législation en la matière.
Dans cette même logique et pour accompagner cette ambition, saluée par une grande majorité des soignants, l’Ordre National des Infirmiers (ONI) a officialisé le lancement d’un observatoire de la sécurité des infirmiers. Ce dernier, dont quelques détails restent à ajuster avant un lancement officiel, s’adresse à toutes les infirmières et à tous les infirmiers.
Véronique Péchey, vice-présidente de l’ONI et responsable du projet, a pu expliquer à Actusoins : « Le premier constat que nous faisons repose sur la sous-déclaration des actes de violences par les infirmiers qui les subissent Il est donc important de les encourager à les signaler. » Par leur forme d’activité singulière, les infirmières libérales connaissent des situations de violence bien différentes que celles que l’on peut rencontrer à l’hôpital. Jusqu’à aujourd’hui, ces violences verbales, physiques ou psychologiques n’étaient, le plus souvent, pas déclarées par les IDEL(s). L’ONI veut grâce à ce nouvel outil simplifier les démarches, puisqu’il suffira à toute infirmière libérale de se connecter à son compte pour pouvoir en quelques clics déclarer une telle situation. Ces déclarations sont sans conséquences sur les suites pénales qui pourraient éventuellement être engagées. C’est d’autant plus important pour les IDEL(s), que la profession intervient majoritairement au domicile des patients et que 80 % de la profession est constitué de femmes. Cet observatoire sera-t-il suffisant pour connaitre précisément l’ampleur de ces violences commises à l’encontre des infirmières libérales au quotidien ? Et permettra-t-il d’adopter des mesures pour mieux les protéger ? … Pour pouvoir répondre à ces questions, il faudra donc attendre la fin du printemps avec la remise du rapport de la commission nommée par la Ministre déléguée en fin d’année dernière …
Et vous, considérez-vous ces violences et cette question d’insécurité comme un aspect essentiel de votre quotidien ? Pensez-vous déclarer toutes les violences subies au quotidien avec ce nouvel outil ? Quelles seraient selon vous les décisions à prendre pour mieux assurer la sécurité des IDEL(s) ?
22 avril 2023
Déclarer et après on fait quoi !!!! La preuve de ses violences Vidéos autorisées? Responsabilité ? En cas de maladie mentale du patient ou de la famille ? Quand on répondra à cette question par des actes et pas du blabla alors on verra si on porte plainte Ma solution donne les 8 jours au patient pour retrouver une infirmière et me barrer Je ne compte pas le nombre de fois ou j’ai du le faire en 16 ans de libéral