Alors que le système de santé souffre de 1000 maux, une des priorités consiste à rendre les métiers du soin plus attirants. Celui d’infirmière reste l’une des priorités du ministère de la santé, et la tâche s’annonce complexe.
Attirer les infirmières et infirmiers à l’hôpital, un enjeu majeur !
Depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois, tous les observateurs du système de santé soulignent les menaces, que fait peser la pénurie d’infirmières et d’infirmiers sur le système de santé en France. La profession est présentée comme le pivot, à partir duquel le ministère de la Santé veut appuyer la grande transformation, sur laquelle il réfléchit. Les initiatives se multiplient même si aujourd’hui aucune ne semble avoir permis de renforcer l’attractivité de la profession infirmière. Les infirmières libérales et hospitalières manquent à l’appel, et tous les acteurs se mobilisent pour inverser cette tendance.
C’est notamment pour pallier ce besoin urgent de personnel soignant à l’hôpital, que la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a pris les décisions nécessaires pour concrétiser les ambitions du gouvernement à savoir : permettre aux jeune diplômés infirmiers de pouvoir intégrer au plus tôt les différents services hospitaliers. L’accélération de cette diplomation, également décidée pour d’autres professions de santé, reste, à ce jour, une possibilité offerte aux étudiantes et étudiants sans caractère obligatoire ni d’automaticité. Bien qu’il soit trop tôt pour dresser un premier bilan de cette mesure, cette dernière ne semble pas avoir permis d’atténuer ce manque d’attractivité de la profession infirmière à l’hôpital. D’autant plus que cette mesure exceptionnelle pose également des questions d’ordre juridique, jouant un rôle sur la sérénité de ces jeunes professionnels de santé. En juin dernier, Mathilde Padilla, présidente de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi), soulignait ces problématiques en demandant aux autorités publiques : « Nous avons demandé que les étudiants soient protégés au maximum ».
C’est toute l’attractivité de la profession, qui est questionnée, et qu’elles travaillent à l’hôpital ou qu’elles soient infirmières libérales, les professionnelles de santé rappellent qu’elles portent ces revendications depuis de nombreuses années.
La profession infirmière en manque d’attractivité : pourquoi ?
La situation n’est pas nouvelle certes, mais elle semble bien se dégrader semaine après semaine. Une récente enquête, conduite par la conférence des présidents de commission médicale d’établissements de centres hospitaliers (CMECH), souligne parfaitement ces difficultés de recrutement. Ainsi si près de deux établissements de santé sur trois (63.7 %) soulignent rencontrer actuellement des difficultés majeures, c’est la quasi-totalité de ces établissements (97.6 %) qui anticipe ce type de difficultés d’ici 2023.
Ces questions d’attractivité sont aujourd’hui bien connues, et les acteurs savent que les conditions de travail dégradées et un niveau de rémunération jugé indigne de la profession explique en grande partie ce manque d’attractivité. Après plus de deux années de crise sanitaire, la situation est devenue encor plus « ingérable », et si les départs d’infirmières et d’infirmiers constituent une tendance incontestable, cette dégradation de la situation ne risque pas de redorer le blason d’une profession, qui connait une profonde crise des vocations. Les « super-héros de 2020 » (ces soignants que l’on applaudissait tous les soirs à 20h00) sont désormais oubliés.
Le manque d’enthousiasme à rejoindre l’hôpital pour exercer la profession d’infirmière pourrait, dans les années à venir, avoir également de conséquences sur le métier d’infirmière libérale, puisque ce dernier implique une expérience professionnelle. Même si de récentes études soulignent l’augmentation conséquente de la proportion d’étudiantes en IFSI envisageant une carrière en libéral, les IDEL(s) peuvent elles-aussi s’interroger sur leur avenir, bien que les données soient moins aisées à recueillir et à analyser.
Toujours est-il, que la grande concertation de tous les professionnels de santé, prévue à la rentrée, devra commencer par répondre à cette question majeure : comment renforcer l’attractivité de la profession infirmière ?
Et vous, comment estimez-vous redonner du sens à la profession notamment aux yeux de jeunes ? Quelles sont selon vous les mesures à prendre en urgence en ce sens ?
22 août 2022
Augmenter réellement le prix de nos actes et arrêter de rabaisser nos compétences à celles des auxiliaires de vie et des aides soignantes les compétences des généralistes ne sont jamais rabaissées à celles des ide
22 août 2022
Augmenter réellement le prix de nos actes et arrêter de rabaisser nos compétences à celles des auxiliaires de vie et des aides soignantes les compétences des généralistes ne sont jamais rabaissées à celles des ide
22 août 2022
Bonjour Pour les infirmières libérales, c'est nécessaire exonérations des charges sociales 2020 et 2021 y compris CARPIMKO. (cause du COVID) Pour l les infirmières libérales qui partent à la retraite en 2022.. pour permettre aux jeunes infirmières libérales de sinstaller et une prime de départ de 20000euros.