La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée le 09 juin dernier, a suscité un émoi profond au sein de la société. Du côté des infirmiers libéraux et hospitaliers, un sentiment d’inquiétude et de frustration s’est ajouté.
Quand la politique inquiète les infirmières libérales
L’histoire récente de la profession illustre comment les décisions politiques peuvent avoir des conséquences concrètes sur l’avenir des infirmiers libéraux. Le Ministère de la Santé met en œuvre les orientations nationales et organisationnelles du secteur de la santé. Aussi, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président Macron le 9 juin a troublé l’opinion publique et inquiété les infirmiers libéraux. L’ordre National des Infirmiers (ONI) ainsi que plusieurs organisations représentatives ont exprimé ce sentiment à travers des communiqués de presse.
En effet, Il faut dire, que l’année 2024 devait et doit toujours être essentielle pour la profession. Après des années de revendications, les IDEL(s) ont obtenu du Ministère de la Santé une réforme incluant une meilleure rémunération. Les infirmiers libéraux avaient dû se battre pour en arriver là, mais tout le processus pourrait être remis en cause bientôt.
La profonde refonte de la profession remise en cause avec la dissolution de l’Assemblée Nationale ?
De son côté, l’ONI a demandé au futur gouvernement de poursuivre le travail déjà accompli. Celui-ci vise non seulement l’amélioration des conditions de travail des infirmières et infirmiers, mais il doit également participer à optimiser l’égalité d’accès aux soins de tous les Français. Tous les chantiers et négociations, y compris pour la refonte de la profession et la fin de vie, sont arrêtés depuis le 9 juin. C’est ce que regrette la Présidente nouvellement élue de l’ONI, Mme Sylvaine Mazière-Tauran :
« La dissolution de l’Assemblée Nationale est un choc car nous avions une actualité politique importante, avec des décrets et des arrêtés qui étaient prêts et devaient être prochainement publiés. »
La frustration est d’autant plus grande que le texte de la refonte de la profession devait être présenté juste après l’annulation. Comme tous les acteurs de la santé, les infirmiers libéraux et hospitaliers sont frustrés et inquiets. Par ailleurs, le séisme politique des élections européennes soulève des questions sur les nouvelles priorités économiques et budgétaires du gouvernement. Certains partis ont annoncé des réductions budgétaires en santé sans préciser les postes ciblés.
Ainsi la présidente de l’ONI a annoncé :
« adresser une lettre ouverte aux partis politiques pour leur rappeler la nécessité de rénover la profession infirmière et insister sur le fait qu’elle est en attente de ces changements, que c’est fondamental pour elle. »
Toujours est-il qu’il faudra attendre le 07 juillet pour éclaircir un avenir qui apparait aujourd’hui confus et incertain. Les infirmiers espèrent que le prochain gouvernement et l’assemblée reprendront rapidement le travail.
