Infirmières libérales et médecins, un nouveau service sanitaire à partir de septembre ! - Albus, l'appli des infirmiers

Infirmières libérales et médecins, un nouveau service sanitaire à partir de septembre !

Infirmières libérales et médecins, un nouveau service sanitaire à partir de septembre !

Annoncé par Emmanuel Macron, alors qu’il n’était que candidat à la présidence de la République, le service sanitaire sera une réalité pour près de 50.000 étudiants du domaine de la santé dès la rentrée 2018. Les futures infirmières libérales sont également concernées, alors de quoi s’agit-il vraiment ?

 

Un nouveau service sanitaire obligatoire pour les étudiants infirmiers

Il suffit d’interroger certaines infirmières libérales, médecins et d’autres professionnels de santé pour comprendre qu’ils sont nombreux à s’être consacrés, à un moment ou à un autre, à une action d’intérêt général, le plus souvent exercée au sein d’une association. A partir de la rentrée 2018, tous les étudiants du domaine de la santé seront contraints d’effectuer ce genre d’actions dans le cadre de ce qui est désormais devenu le Service Sanitaire. Plus de 47.000 étudiants sont ainsi concernés par cette obligation de s’engager dans des actions de prévention dans les écoles. Devant être effectué chaque année pendant toute la durée de la formation, ce Service Sanitaire obligatoire sera une nouvelle condition pour obtenir le diplôme visé par l’étudiante ou l’étudiant. Les futures infirmières libérales mais aussi les kinés en formations sont ainsi concernés par cette mesure, dont la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, se félicite en présentant cette nouvelle mesure comme une « première en Europe ».

Ces actions de prévention seront regroupées selon les 4 thèmes, issus du rapport rédigé par le professeur Loïc Vaillant :

  • Activité Physique
  • Alimentation
  • Addictions
  • Vie sexuelle

Un service sanitaire organisé pour les futures infirmières libérales et pour tous les étudiants

C’est donc à la rentrée 2018, que tous les étudiants devront se soumettre à cette nouvelle période de formation, que le président de la République, Emmanuel Macron, avait promis au cours de sa campagne. Le Ministère de la Santé s’empresse du reste de souligner que ce service sanitaire n’est pas une surprise, puisqu’il était annoncé depuis longtemps. La Ministre de la Santé insiste un peu plus en déclarant : « Je continue, et continuerai à travailler avec les jeunes générations de professionnels de santé : personne mieux qu’eux n’incarne l’avenir de notre système de santé. »

Les plans de formation de tous les corpus concernés sont en cours de refonte, et ce service sanitaire viendra donc bien s’insérer dans l’emploi du temps des futurs élèves du domaine de la santé. Cependant, il est à souligner, qu’une période d’expérimentation commence dès ce mois-ci dans l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de Dunkerque et dans les universités d’Angers, de Clermont-Ferrand, de Caen et de Marseille.

Les syndicats d’étudiants accueillent plutôt bien cette mesure, qu’ils estiment utiles et bénéfiques. Les professionnels eux, des médecins aux infirmières libérales, attendent de connaître les modalités précises de mise en place de cette mesure, même s’ils font preuve également de bienveillance.

Une nouvelle formation pensée pour des enjeux de santé publique ?

Pour le candidat Macron, élu depuis président de la République, comme pour Mme Agnès Buzyn, ce service sanitaire doit servir à l’amélioration des formations dispensées aux étudiants tout en répondant à une des priorités de la politique de Santé Publique : la Prévention. La lutte contre le tabagisme, l’information sur les effets dévastateurs de l’obésité, la prévention des risques liés à la sédentarité et au manque d’activité physique, l’accompagnement des plus jeunes dans la découverte des moyens de contraception, …. Les sujets ne manquent pas et les publics visés par ce service sanitaire sont nombreux.

La prévention est donc devenue une »stratégie nationale de santé » pour Agnès Buzyn, et les autorités sanitaires ont estimé logique de faire participer les futures générations d’infirmières libérales, de médecins et autres kinés à cette mission jugée d’intérêt général. L’intérêt économique, qui n’est pas, lui, mis en avant, est tout aussi évident. Les coûts de ces fléaux pour le budget de l’Etat sont connus : 20.4 milliards d’euros pour l’obésité, 26.6 milliards pour le tabac, ….

Les prochaines semaines permettront à tous les étudiantes et étudiants concernés de connaître tous les détails pratiques de ce service sanitaire obligatoire. On peut également se douter, que ce dernier fera couler beaucoup d’encre au cours de la rentrée 2018.

Et vous, comment jugez-vous la création de ce service sanitaire obligatoire ? Vous apparait-il comme nécessaire à une plus grande efficacité de la politique de prévention ?

 

 

 

 

 

 

tous les commentaires

06 avril 2018

[…] puisque le Ministère de la Santé a rappelé vouloir renforcer la renforcer considérablement. Le service sanitaire pour les étudiantes infirmières et plus généralement pour tous les étudiants dans le domaine de la santé en est une des preuves […]

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