Débats sur la sécurité des professionnels de santé - Albus

La sécurité des professionnels de santé au cœur des débats

La sécurité des professionnels de santé au cœur des débats

Mieux protéger les infirmières et infirmiers, la réponse du gouvernement 

Si tous les professionnels de santé sont concernés par les faits de violences et / ou les actes d’incivilité, la profession infirmière reste la plus exposée, à en croire toutes les études parues sur le sujet depuis des années. Les infirmiers libéraux pour les soins de ville et les infirmières hospitalières dans les établissements de santé apparaissent bien souvent comme le premier « contact » avec le système de santé. Ainsi, selon la dernière étude de l’Observatoire des Violences en milieu de santé (ONVS), la profession infirmière serait victime dans près d’un cas sur deux (45 %). Un sondage de l’Ordre National des Infirmiers (ONI) soulignait que 2 infirmières sur 3 (66 %) avaient déjà été victimes de tels actes, et que 73 % affirmaient avoir été témoins de tels agissements coupables.

On comprend donc aisément les attentes des IDEL(s) et de la profession infirmière dans son ensemble quant à des mesures réellement efficaces pour se prémunir de ces violences physiques ou verbales. Promis par le ministère de la santé depuis plusieurs mois, le plan pour la sécurité des professionnels de santé a donc été dévoilé le 29 septembre dernier. En définissant 3 axes prioritaires, et en proposant 42 mesures concrètes, le ministère de la santé entend faire reculer cette violence du quotidien et ainsi améliorer les conditions de travail (et donc l’attractivité) de ces métiers du soin.

 

Les infirmières libérales et hospitalières mieux protégées à l’avenir

En s’adressant à l’ensemble des soignants, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la prévention, a souligné l’importance que le gouvernement portait à ce sujet considéré comme essentiel :

 


« Il n’est pas acceptable que celles et ceux qui nous soignent soient menacés dans l’exercice de leurs missions. Les conséquences de ces violences sont majeures. C’est pourquoi nous avons fait de la sécurité des professionnels de santé un chantier prioritaire. »


 

Dans le détail, le projet entend donc suivre 3 priorités, définies ainsi :

  1. 1. «  Sensibiliser le public et former les soignants »
  2. 2. « Prévenir les violences et sécuriser l’exercice des professionnels »
  3. 3. « Déclarer les violences et accompagner les victimes »

 

Dans son ensemble, la profession se félicite d’un tel projet et de l’importance que semble vouloir lui conférer le gouvernement. En revanche, tous attendent de voir comment ces mesures vont être déployées sur le terrain. Pour les infirmières libérales ou hospitalières, la situation peut être, dans certains cas, critique et elles attendent donc des avancées concrètes et significatives. Ainsi, certains observateurs soulignent que des mesures fortes de ce projet, comme la mise à disposition de signal d’alerte aux soignants exposés, attendent encore des solutions de financement. En d’autres termes, le projet de loi de financement de la sécurité sociale et le projet de loi de finance, qui devraient être prochainement débattus devant la représentation nationale, devront confirmer ces promesses du gouvernement.

Et vous, avez-vous constaté une augmentation de ces incivilités et de cette violence au cours de ces dernières années ? Selon vous, ce plan est-il à la hauteur des problématiques posées ?

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