Les infirmières libérales au chevet des urgences hospitalières ? - Albus, l'appli des infirmiers

Les infirmières libérales au chevet des urgences hospitalières ?

Les infirmières libérales au chevet des urgences hospitalières ?

Deux ans de crise sanitaire ont mis à mal le système hospitalier en France. La gestion de la crise sanitaire a mis en lumière des dysfonctionnements criants mais aussi un manque chronique de moyens matériels et humains. Bien qu’elle ne soit restée que quelques semaines à la tête du ministère de la santé, Mme Bourguignon Brigitte avait déjà pris conscience de l’urgence de la situation en commandant auprès de celui, qui entre-temps, est devenu le nouveau ministre de la santé et de la prévention, une mission flash pour permettre à l’Hôpital public de « passer l’été ». Il ne s’agit plus de disserter sur les transformations à organiser sur la durée mais bien de répondre au plus urgent : maintenir les services d’urgence en état de recevoir les patientes et les patients.

Bien évidemment, les infirmières hospitalières sont en première ligne avec les médecins, aides-soignantes et autres acteurs du système hospitalier. Et le ministre François BRAUN ; médecin urgentiste de formation et de métier, ne peut que comprendre l’appel au secours lancé par le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), Christophe Prudhomme :

Cet été, il va y avoir des morts, des gens qui vont mourir parce qu’ils n’auront pas de prise en charge adaptée en temps et en heure, qui vont stagner sur des brancards, sans une surveillance suffisante. Il faut dire les choses telles qu’elles sont

Les infirmières et infirmiers en première ligne pour faire front

 

L’été 2022 ne représente pas une « révolution », car chaque année la saison estivale est redoutée par les personnels soignants de l’hôpital, mais cette année, la situation est non seulement plus précoce mais aussi d’une ampleur inédite. Si les médecins sont les premiers à dénoncer ce « désastre sanitaire en devenir », les infirmières et infirmiers ne sont pas en reste, notamment lorsque Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI) dresse un constat terrifiant :« On n’est qu’au mois de juin et déjà, c’est la catastrophe ! On sait qu’en juillet-août, on va fermer 10 à 15% de lits supplémentaires qui vont s’ajouter à ceux qui sont déjà fermés. »

Conscientes du danger , les autorités publiques ont déjà pris des mesures d’urgence, notamment en réactivant le doublement des heures supplémentaires mais aussi en autorisant les élèves infirmiers à rejoindre les différents services hospitaliers dès l’obtention de leur diplôme. Pour les soignants, ces mesures certes utiles ne sont pas à la hauteur de la situation.

 

Les infirmières libérales au secours des urgences, une réalité à généraliser ?

 

Les infirmières et infirmiers libéraux soulignent qu’ils sont déjà présents pour désengorger certaines urgences et que leur rôle devrait être mieux reconnu. C’est ce que demande notamment l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) des infirmiers de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis la mi-juin. Non seulement l’URPS demande la reconnaissance des soins prodigués par les IDEL(s) mais elle attend aussi que les autorités publiques trouvent les financements nécessaires pour le pérenniser. Dans son communiqué de presse, l’URPS souligne que si les infirmières libérales participent grandement à la continuité des soins en été, « L’infirmier libéral doit donc devenir aussi un référent pour certains soins de premier recours «

C’est pour répondre à l’urgence de la situation, que le ministre de la santé et de la prévention a déjà demandé, le 10 juillet dernier, aux autorités régionales de santé d’appliquer les 41 propositions imaginées à l’occasion de la mission flash, qu’il avait lui-même supervisée. Dès ce début du mois de juillet, les dispositifs imaginés pour « répondre aux soins urgents et / ou non programmés » seront donc appliqués de manière temporaire, afin de pouvoir passer l’été. Et si tout les soignants sont mobilisés, les infirmières et infirmiers libéraux comme hospitaliers sont particulièrement appelés à se mobiliser. C’est en partie une réponse à l’appel lancé par la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) qui demande de solliciter des infirmiers de première ligne. Ces infirmières libérales pourraient ainsi sur un territoire donnée prendre en charge 3 cas sur 4 des urgences hospitalières. Si l’idée n’est pas nouvelle, on peut cependant s’interroger sur la capacité de celle-ci à être déployée en quelques jours seulement tant les obstacles sont nombreux.

Et vous, estimez-vous que les infirmières et infirmiers libéraux peuvent contribuer à améliorer l’efficience des services d’urgences hospitalières ? Sous quelle forme ?

 

 

 

tous les commentaires

11 août 2022

bonjour a vous, l infirmier libéral peux comme dans les urgences posé des anti douleurs a domicile (perfalgan) et évaluer celle ci. Certains d entre nous sont formés en traumatologie (gyspothérapeute) voir si la contention ou l attelle postérieur doit être refait réfection de plâtre et vérifier le membre si œdème ou pas. souvent les urgences sont engorgées car on n a pas les antalgiques ou les anti inflammatoire a domicile pour soulager parfois nos propre patient donc direction les urgences (perfusion avec la surveillance comme d habitude et les ATCD du patient qu on connait). avec l accord du C 15 bien sur l infirmier peut par ses compétences et son ancienneté dans les services de réanimation , de cardiologie et des urgences pratiqué ses soins cela facilitera les soins et le cout financier sera moindre. merci a vous

01 août 2022

Je pense qu avec un projet bien réfléchi, organisé et programmé en amont ceci pourrait sur la base du volontariat être possible avec les IDEL qui travaillent en association. Cela est bien possible pour les médecins, reste à voir la compensation financière et ou exonération de charge .... je serais mou bien interressée mais sur un projet concret et avec un tour de garde ....

01 août 2022

Les tournée sont surchargées, les remplaçants tellement pris aussi les eepos sont reduits, souvent on est embêtés sans cesse pour rien, car les gens sollicitent pour tout et rien à n importe quelle heure...les patients à domicile toujours plus âgés, plus lourds et les entourages qui se déchargent tres souvent sur les idel .Le manque d auxiliaires de vie ..alors l infirmière peut bien faire le petit déjeuner, chauffer le plat , laver la vaisselle, mettre le courrier, aller à la pharmacie ...pour 28 eur max brut par jour L administratif...toujours des modifications , cette fois c est EI ou l ' Entreprise individuelle qu il faut mettre sur tous les papiers ..la nomenclature, les logiciels..et tout Maintenant les Urgences ! Mais on gère déjà et on est tellement seuls déjà ! Et pour 60 euros l astreinte de 6h !!! C est pas augmenter notre responsabilité ni notre charge de travail

01 août 2022

les journees en liberal sont deja tres chargées, ensuite il y a tout l'administratif qui prend enormement de temps donc impossible pour moi de repondre a cette demande

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