Les infirmiers libéraux : des missions multiples pour une organisation à repenser ? - Albus, l'appli des infirmiers

Les infirmiers libéraux : des missions multiples pour une organisation à repenser ?

Les infirmiers libéraux : des missions multiples pour une organisation à repenser ?

Alors que les négociations au niveau national peinent à accorder infirmiers libéraux et autorités publiques, les initiatives locales soulignent que les IDEL(s) peuvent participer à une nouvelle forme d’organisation des soins de ville avec des résultats prometteurs à la clé. 

De l’hospitalisation à domicile à l’accompagnement des patients diabétiques, l’élargissement des missions des infirmiers libéraux

Que ce soit les autorités publiques ou les infirmières et infirmiers libéraux eux-mêmes, on s’attache souvent à souligner l’importance du rôle des IDEL(s) dans le développement de l’ambulatoire en France. En effet, les infirmières libérales restent souvent présentées comme les socles essentiels pour permettre le retour plus rapide au domicile après toute intervention et/ou pour envisager l’hospitalisation à domicile voire accompagner le maintien à domicile pour des personnes âgées dépendantes. Cette mission des infirmiers libéraux représente bien une part non négligeable de leur activité quotidienne. En revanche, il serait trompeur et réducteur de limiter leurs missions à ces seuls enjeux.

Ce sont en effet les infirmiers libéraux, qui sont, bien souvent, appelés à accompagner les patients atteints de pathologies chroniques. Et ces dernières ne cessent de prendre de l’importance dans la population française, comme notamment pour le diabète. Touchant 4 millions de patients en France métropolitaine, le diabète figure parmi ces maladies chroniques, dont la prévalence s’est accrue ces dernières années, passant de 4.6 % de la population en 2012 à 5.3 % en 2020. De type 1 ou de type 2, le diabète implique bien souvent une prise en charge par les infirmiers libéraux, dont les missions peuvent être aussi variées que nombreuses, du contrôle de la glycémie à l’injection d’insuline, en passant par le contrôle de l’hémoglobine glyquée ou encore la surveillance particulière des pansements et de la cicatrisation des patients. L’infirmière libérale s’impose bien comme un acteur de premier plan pour la prose en charge de cette pathologie chronique, pour laquelle tous les spécialistes prédisent une accentuation de cette prévalence pour les années à venir. Mais les infirmiers libéraux figurent aussi parmi les professionnels de santé, appelés à prendre en charge de nouvelles pathologies comme les formes de Covid long. 

 

Le Covid long, une nouvelle mission pour les IDEL(s) invités à un exercice plus coordonné

La crise du coronavirus a fait émerger ce que le grand public qualifie de « forme de Covid Long ». Au-delà de leur rôle de détection, les infirmiers libéraux sont incités, comme d’autres professionnels de santé, à se coordonner pour accompagner les patientes et les patients atteints de cette pathologie, qui reste encore, sous certains aspects, méconnue.  Ce sont principalement les régions, sous l’égide de l’autorité régionale de Santé (ARS), qui ont organisé cette prise en charge pluridisciplinaire. Dans la région Occitanie, comme dans bien d’autres, cet accompagnement s’est élaboré au sein de Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS). Parce que les conséquences de ces formes de Covid sont multiples, le Dr Larché, responsable de la coordination des dispositifs Covid long en Occitanie, explique ainsi la nécessité de mettre « en place une coordination pour les patients Covid long, avec des médecins généralistes, des infirmiers libéraux, des kinésithérapeutes et d’autres professions de santé ». Si les infirmiers libéraux ont toute leur place au sein même de ce dispositif, le Dr Larché insiste également sur leur rôle en matière de diagnostic et d’alerte, dans la mesure où ce sont les soignants au contact direct des patients.

Ces nouvelles manières de coopérer et de faire travailler ensemble IDEL et médecin ne peuvent qu’être bénéfiques pour l’organisation des soins de ville, comme l’explique le Dr Larché : « Les enjeux organisationnels se traduisent par une amélioration de la prise en charge. Un écosystème se construit au sein des territoires et entre les territoires »

Participez-vous à ce genre d’initiatives locales ? Et comment estimez-vous que le quotidien d’une IDEL doive évoluer pour mieux prendre en compte la réalité des patients ?

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