Inutile de le nier, nous sommes quotidiennement de plus en plus nombreux à être accros à la Toile pour rentrer en contact avec nos amis ou nous informer professionnellement, et en particulier aux réseaux sociaux. Que ce soit par Facebook, Google+ ou Twitter, de plus en plus de professionnels de santé se connectent régulièrement. En tant qu’infirmiers libéraux, quels sont les avantages de ces nouveaux types de connexions entre professionnels et, surtout, de quels types d’actions virtuelles faut-il se méfier ?
L’IDEL et Facebook, rompre la solitude du travail libéral
En 2013, nous avions déjà évoqué le sujet des réseaux sociaux, mais force est de constater qu’entre les chiffres que nous vous donnions à l’époque et l’ampleur du phénomène aujourd’hui, il doit subsister un écart important qui, néanmoins n’a pas été comptabilisé depuis.
Ainsi, selon l’étude l’Observatoire Santé Connect 2012, nous apprenions que vous étiez près d’un sur trois IDELs à utiliser les réseaux sociaux pour des raisons professionnelles et un sur quatre le fait quotidiennement. Quant aux classes d’âges concernées pour les professionnels de santé, elles correspondaient déjà à la généralité de la population en la matière :
- 46 % des 18-35 ans
- 33 % pour les 36-51 ans
- 21 % pour les plus de 52 ans
Vous étiez par ailleurs, avec les pharmaciens, parmi les professionnels de santé à utiliser le plus souvent ces nouveaux moyens d’échanges. Car tous les avantages de ces réseaux pour votre activité médicale sont bien là : le partage. Le partage d’expériences, d’informations, le partage de connaissances ou bien encore de nouveautés. Un échange nécessaire et vital lorsque l’on est libéral exerçant sa profession en solitaire, avec pour seul fidèle partenaire son logiciel de gestion infirmier et sa voiture ! Ainsi aujourd’hui nous comptons plus de 14 000 abonnés sur notre page Facebook pour s’enquérir de nos articles hebdomadaires. Nous vous en remercions vivement, car c’est grâce à vous et à votre participation active, par vos commentaires ou vos remarques, que cette page est une des plus vivantes en la matière.
S’inspirant de son succès sur Facebook, Albus a aussi lancé en 2013 SOS-Cotation, un service d’entraide et d’échange sur la nomenclature des actes infirmiers, la fameuse NGAP. Aujourd’hui, SOS-Cotation permet d’accéder à une base de plus de 6.000 questions de cotations, et plusieurs dizaines de milliers de réponses au sujet de l’épineuse question de la NGAP sont aussi disponibles.
Preuve en est donc que d’être connecté pour un infirmier libéral aujourd’hui semble donc être devenu primordial. Toutefois, n’oublions pas que si ces réseaux sont de formidables moyens de communiquer il subsiste des règles en la matière qu’il ne faudrait pas oublier !
Les infirmiers libéraux, le secret médical et la e-réputation sur Internet
Bien sûr, nous sommes les premiers à utiliser ce formidable réseau qu’a tissé cette toile Internet. Toutefois, nous nous permettrons de rappeler tout de même la règle indispensable à tout utilisateur des réseaux sociaux : paramétrer la confidentialité de votre compte !
Voilà ce que l’on appelle précisément gérer son e-réputation, c’est-à-dire être capable de présenter publiquement uniquement ce que l’on souhaite. Pas toujours si simple et pourtant important car aujourd’hui la plupart des recruteurs, professionnels de santé, et même vos patients, vont utiliser de manière quasi-systématique Google pour se rendre compte de vos informations publiques… Gare aux dérapages car ils pourraient vous coûter cher !
D’autant plus qu’en tant que professionnel de santé, vous avez un devoir de confidentialité à respecter.
En effet selon l’article L1110-4 du Code de la santé publique (CSP) :
« Toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant. ».
Ainsi, même si vous mourrez d’envie de parler du beau Patrick « qui est super beau et qui chante tellement bien » qui souffrait en revanche d’un mal pas très glamour, lui, ce qui vous a amené à le soigner, évitez de le raconter sur le web ! Vous prendriez le risque d’être poursuivi pénalement.
Donc, restez vigilants mais n’hésitez surtout pas à continuer ces échanges, vous pratiquez un beau métier mais il est de plus en plus solitaire et chronophage. Connectez-vous et partagez avec vos autres collègues, la solitude vous sera alors moins pesante !
Et vous, quelles sont vos habitudes concernant les réseaux sociaux ? Avez-vous des préférences en la matière ? Ou peut-être êtes-vous contre ce type d’échanges virtuels et pour quelles raisons ?