Sans remettre en cause sa pertinence et son utilité, une récente étude pointe les difficultés existantes entre les infirmiers libéraux d’une part et les établissements d’hospitalisation à domicile d’autre part. Des problématiques récurrentes, pour lesquelles les IDEL(s) ont des propositions pour améliorer la situation.
L’hospitalisation à domicile, un engagement du quotidien pour les infirmiers libéraux
C’est après avoir été alerté par plusieurs infirmiers libéraux, que le syndicat Convergence Infirmière a réalisé une vaste enquête sur les relations existantes entre les infirmiers libéraux d’une part et les établissements d’hospitalisation à domicile d’autre part. Plus de 2.000 infirmiers libéraux ont pu répondre à ce sondage, et des pistes d’amélioration ont ainsi pu être identifiées. Les résultats de cette enquête ont été remis au ministère de la Santé et aux responsables de l’Assurance Maladie.
78 % des infirmières et infirmiers libéraux travaillent avec ces établissements d’hospitalisation à domicile. Pour celles et ceux, qui ne sont pas concernés, les raisons sont multiples et ces 22 % d’infirmiers libéraux expliquent ce refus de collaboration par des problèmes de rémunération, des difficultés de communication, des lourdeurs administratives. Pour 9 % de ces IDEL(s), le détournement de patients constitue aussi une des raisons bloquantes.
Les difficultés rencontrées par les infirmiers libéraux vis-à-vis de l’hospitalisation à domicile
Pour les infirmières et infirmiers libéraux liés à la HAD, cette relation n’est pas un long fleuve tranquille. 6 infirmiers libéraux sur 10 soulignent ainsi rencontrer des difficultés lors de leur exercice au quotidien. Pour 74 % des IDEL(s) ayant répondu, ces tensions s’expliquent par les problématiques de cotation d’actes, alors que 76 % estiment que la coordination IDEL – établissements de HAD pose un problème. Le cumul des actes (54 %) et les cotations d’actes hors NGAP (74%) constituent les autres sources de mécontentement principales.
Les problèmes soulevés par les infirmières et infirmiers libéraux sont aussi nombreux que variés, mais certaines critiques reposent aussi sur des questions déontologiques. Ainsi, près de deux infirmiers libéraux sur 3 (65.7 %) ont pu exprimer leur dépit, en soulignant qu’une bonne partie des patients suivis ne relèveraient pas, à proprement parler, de l’hospitalisation à domicile. On retrouve ici le « détournement de patients », déjà évoqué par les IDEL(s) se refusant à ce genre de collaboration.
La présidente du syndicat Convergence Infirmière, Ghislaine Sicre, insiste sur ces questions déontologiques, pouvant poser problème vis-à-vis des infirmiers libéraux en expliquant : « Dans de nombreux cas, une prise en charge à domicile par l’Idel, en dehors du cadre de l’HAD, serait plus appropriée… et moins chère pour le système de santé ». Cela explique en grande partie les tensions pouvant exister entre les établissements d’hospitalisation à domicile et ces infirmiers libéraux.
Et demain, quelles évolutions pour une plus grande efficience de l’hospitalisation à domicile ?
Sans nier les problèmes, les infirmiers libéraux jugent l’hospitalisation à domicile comme utile (60 %). En revanche, ils sont force de proposition lorsqu’on leur demande comment il serait possible d’améliorer ce dispositif. Plus d’un IDEL sur 4 (26.9 %) estime que la priorité serait d’améliorer la coordination, une mesure qui profiterait à l’infirmier libéral mais aussi aux patients. Pour 14.5 %, la revalorisation de la rémunération doit également être une priorité, et cela devrait passer par une « amélioration des cotations ». Un infirmier libéral sur 10 (10.4 %) estime qu’il faudrait laisser le choix au patient lui-même entre un établissement de HAD ou l’IDEL. C’est la même proportion d’infirmiers libéraux (10 %) qui souhaite voir une simplification et une amélioration des relations entre les professionnels de santé.
Toutes les propositions formulées ont été remises aux autorités publiques, et Convergence Infirmière entend bien qu’elles soient étudiées et servent de base à une future évolution des dispositifs déjà existants. Pour le syndicat, il s’agit aussi « (…) d’inclure durablement les IDELs dans le parcours de soins » .
Et vous, travaillez-vous avec un (ou plusieurs) établissement(s) de HAD ? Quelles sont les problématiques que vous rencontrez ? Quelles sont vos propositions pour améliorer la situation ?
22 janvier 2023
Lors de la dernière proposition que m a fait l Had pour une perfusion il proposait de me rémunérer ami5 au lieu d ami14 j’ai refusé et est demandé à être rémunérée au tarif de la CPAM.l HAD a refusé et ai demandé aux collègues du secteur de faire de même sur notre groupe local Facebook ou du moins de négocier au même tarif. La réponse de l had a été une lettre recommandée me demandant de retirer mon post . Ce post encourageait mes collègues à négocier les tarifs . Voilà mon expérience avec l HAD