Panne sèche pour les infirmiers libéraux ? - Albus, l'appli des infirmiers

Panne sèche pour les infirmiers libéraux ?

Panne sèche pour les infirmiers libéraux ?

Un mouvement de grève perturbe fortement la distribution de carburant en France. Les infirmiers libéraux soulignent à quel point la situation est délicate à gérer. Mais ils insistent surtout pour que des solutions efficaces soient trouvées pour régler, une fois pour toutes, ce type de difficultés. 

 

Des revendications salariales privent les infirmières libérales de carburant !

 

Le débat fait rage en France, et de nombreuses professions, parmi lesquelles les infirmiers libéraux côtoient les chauffeurs de taxis ou encore les sociétés de livraison de colis, réclament au gouvernement des mesures spécifiques. La cause de cette fronde des IDEL(s) est à rechercher du côté des sociétés pétrolières (Total Énergies et Exxon Mobile). Les salariés de ces dernières ont initié, depuis plusieurs semaines, un mouvement de grève paralysant la distribution de carburant aux stations-services. Dans un contexte difficile, auquel se rajoute l’inflation, ces mouvements sociaux ont rapidement fait vaciller la distribution de carburant. Le ministère de l’intérieur soulignait ainsi, que la semaine du 04 octobre, près d’un tiers des stations-service de France connaissait un problème d’approvisionnement. Le sentiment de panique, provoqué par ce constat, a poussé les automobilistes à se constituer des réserves, ce qui a aggravé un peu plus la situation. Toujours est-il qu’il devient de plus en plus difficile de faire le plein aujourd’hui. Certes, le gouvernement s’est décidé à réquisitionner certains salariés grévistes pour garantir un retour à la normale dans les meilleurs délais. Mais la situation inquiète tous les professionnels, ayant besoin de leur véhicule pour exercer leur activité au quotidien. Et les infirmières et infirmiers libéraux en font partie.

 

Le carburant, un indispensable à l’activité des infirmiers libéraux

 

Les infirmiers libéraux ne décolèrent pas, d’autant plus qu’ils avaient déjà alerté le gouvernement en février de cette année, lorsque le conflit en Ukraine avait provoqué une hausse conséquente du prix des carburants. A l’époque, les infirmiers libéraux soulignaient que cette inflation conduisait à une envolée des charges des cabinets. Ils alertaient les pouvoirs publics, en soulignant que la situation n’était pas tenable, et que sans mesure spécifique, certains devraient faire des choix douloureux en renonçant à se déplacer au domicile de patients trop éloignés de leur cabinet. Des mesures avaient été prises. Même si les infirmiers libéraux estimaient ces mesures insuffisantes, ils s’énervent qu’aujourd’hui les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les infirmiers libéraux ont besoin de carburant pour pouvoir mener leur mission d’intérêt public. Avec des emplois du temps déjà bien surchargé, ils ne peuvent pas passer des heures à attendre de pouvoir remplir leur réservoir. Une fois encore, ils se mobilisent pour faire reconnaitre ce besoin essentiel à la poursuite de leur activité. Tous les professionnels de santé connaissent les mêmes problèmes et de SOS Médecins aux syndicats représentatifs des IDEL(s), le discours est le même : solutionner cette situation en urgence mais aussi et surtout, prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus.

Le président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL), John Pinte, détaille la réalité du quotidien des IDEL(s) : « Nous rencontrons des grosses galères partout en France. Nous sommes obligés d’optimiser nos tournées, quitte à supprimer les rendez-vous les moins urgents. »

Les infirmiers libéraux craignent surtout que la situation perdure ou pire encore qu’elle se dégrade. Ils demandent que des stations-services leur soient réservées, faute de quoi ils ne pourront plus s’acquitter de leurs missions. Le président du SNIIL met en garde le gouvernement :

« On se demande tous comment on va faire. S’il n’y a pas d’amélioration, des malades ne pourront plus avoir leurs soins. Ca devient très urgent. »

 

Et vous, comment êtes-vous impactée par cette crise sociale ? Votre activité est-elle menacée à très court terme ? Estimez-vous qu’il soit urgent de légiférer pour garantir une solution pérenne pour les infirmiers libéraux dans ce genre de situation ? 

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