Les infirmières et infirmiers libéraux ont connu, comme tous les soignants, une année 2020-2021 difficile et mouvementée. Et cette crise sanitaire pourrait inaugurer une nouvelle stratégie pour l’accompagnement des IDEL(s) au quotidien pour les prochaines années.
Un portrait de l’infirmière libérale avant la crise sanitaire, un état des lieux implacable
A la fin du mois de mars dernier, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié un rapport sur la démographie de certaines professions de santé (les médecins, les pharmaciens, les dentistes et les sages-femmes) à l’horizon 2050. Les infirmières, libérales ou hospitalières, concentrent elles-aussi l’attention du gouvernement, d’autant plus depuis que le Ministère de la Santé a dévoilé un plan massif de soutien à la profession infirmière dans les prochaines années. Les autorités doivent notamment anticiper les besoins en offres de soins infirmiers pour les années à venir, afin de former les professionnelles de demain. Bien que le système du numerus clausus n’existe plus officiellement depuis la rentrée de septembre 2020, les autorités sanitaires doivent toujours anticiper l’évolution de cette demande.
Dans son édition de l’année 2020, l’Observatoire Fiducial des Infirmières Libérales dresse un portrait type de l’IDEL de 2020, avant la crise sanitaire. Dans près de 9 cas sur 10 (88 %), l’IDEL est une infirmière âgée de 49 ans. L’infirmière libérale exerce majoritairement seule (73 % des IDEL(s) sont en dehors d’une SCM – Société Civile de Moyens -) et travaille 48 semaines par an avec une moyenne de 4.15 ours par semaine. Enfin, ce portrait type souligne également que la patientèle type d’une infirmière libérale est constituée majoritairement de personnes âgées, avec 63 % de retraités. Enfin, ce rapport souligne l’intensité du travail au quotidien pour l’infirmière libérale, soulignant qu’en moyenne, un cabinet infirmier prodigue 5 996 actes infirmiers de soins (AIS) et 10 610 actes médico-infirmiers (AMI).
Ce constat, dressé avant le début de l’épidémie de coronavirus, souligne donc l’importance de la profession d’infirmière libérale dans le maintien à domicile des personnes âgées, une des ambitions du Ministère de la Santé pour les prochaines années. Bien évidemment, la crise, que la France traverse depuis mars 2020, a éprouvé durement tous les soignants et les infirmières et infirmiers libéraux n’ont pas été épargnés, comme nous avons pu le relater à plusieurs reprises.
La crise sanitaire du coronavirus va-t-il changer la donne pour les infirmières libérales ?
Bien que cette étude pour l’année 2020 s’attache aussi à étudier les revenus des cabinets infirmiers et des infirmières libérales, elle souligne que ces données sont totalement remises en cause depuis le début de la crise sanitaire. La moyenne de chiffre d’affaires pour l’année 2019 est calculée à 81.443 € pour un bénéfice moyen de 45.836 €.
Mais la crise sanitaire a mis à mal cette économie de la Santé, puisque l’Assurance Maladie, elle-même, soulignait un « manque à gagner » pour les professionnels de santé de ville de 4.5 milliards d’euros pour les 8 premiers mois de l’année 2020. Une baisse conséquente qui n’a pas été vécue de la même manière chez tous les professionnels de santé, et parce qu’ils sont les soignants présents au quotidien chez les patients, les IDEL(s) ont vu sur la même période leur activité s’accroitre de 4 % (dans le même temps, les kinés libéraux ne pouvaient que se désoler d’un recul de 19.7 %).
En 2021, la tendance se renforce, puisque infirmières et infirmiers libéraux sont appelés en renfort pour le dépistage et la vaccination de la population. La profession a également été appelée à accompagner l’isolement des patients infectés du Covid-19. Et le recours aux infirmières et infirmiers libéraux apparait alors comme une volonté, que le gouvernement veut amplifier. Alors que les mesures de confinement et de couvre-feu impliquent naturellement le maintien à domicile, l’évidence de la présence d’une infirmière ou d’un infirmier libéral s’impose avec plus de force, même si une grande majorité des infirmières libérales attend aussi des réponses des autorités publiques, notamment en ce qui concerne leur demande de revalorisation de leur revenu. Seront-elles entendues ?
Pensez-vous que la crise sanitaire du coronavirus va accroitre les missions dévolues aux infirmières libérales ? Comment et à quelle échéance ?
04 mai 2021
Comme d habitude partout...
02 mai 2021
Bravo aux infirmières et infirmiers pour leur dévouement pendant cette pandémie ! 👏👏
02 mai 2021
Pourquoi tant de commentaires négatifs ? Nous sommes peut-être les seules infirmières à avoir pu choisir de s’occuper des malades Covid ou pas À s’investir ou pas dans cette pandémie Alors où est le problème ?
04 mai 2021
Cécile H Delahaye Quand il n’y en aura plus, on ne pourra pas dire que personne était prévenu.
02 mai 2021
Irène Bazzinotti Palumbo la fatigue .... et la déception sur le terrain des choses décidées derrière un bureau.... c est un beau métier ... dommage .... Beaucoupde collègue ont lâchés .... ce n est juste plus le métier que l on espérait ....
01 mai 2021
C est déjà fait !!!!
01 mai 2021
C'est déjà fait il me semble ..visites covid , centres de dépistages puis de vaccination..nous sommes partout et y en a marre .
01 mai 2021
Des petites mains non reconnues
30 avril 2021
Des bonnes sœurs ....
30 avril 2021
Des invisibles
27 avril 2021
Pour ensuite avoir des contrôles en indus... 😡😡😡🤮🤮🤮
27 avril 2021
Des inconnues..
04 mai 2021
Pourquoi tant de commentaires négatifs ? Nous sommes peut-être les seules infirmières à avoir pu choisir de s’occuper des malades Covid ou pas À s’investir ou pas dans cette pandémie Alors où est le problème ?
02 mai 2021
Pourquoi tant de commentaires négatifs ? Nous sommes peut-être les seules infirmières à avoir pu choisir de s’occuper des malades Covid ou pas À s’investir ou pas dans cette pandémie Alors où est le problème ?