Les infirmières libérales en première ligne, le besoin de s’organiser au plus vite - Albus, l'appli des infirmiers

Les infirmières libérales en première ligne, le besoin de s’organiser au plus vite

Les infirmières libérales en première ligne, le besoin de s’organiser au plus vite

Aujourd’hui, les soignants de ville sont en première ligne pour juguler l’épidémie de coronavirus. Les infirmières libérales et tous les autres professionnels de santé demandent des mesures urgentes pour leur permettre de faire face à cette situation exceptionnelle. De la crise des masques FFP2 aux problèmes d’insécurité du quotidien, les demandes sont aussi nombreuses que variées.

 

Les équipements des infirmières libérales encore en question

Les infirmières et les infirmiers libéraux se joignent à la médecine de ville pour alerter les pouvoirs publics. Le problème est désormais bien connu, et le manque criant de masques, gel hydro-alcoolique devient de plus en plus problématique. D’autant plus, que comme l’a rappelé le président de la République, M. Emmanuel Macron, les infirmières libérales et tous les soignants de ville sont désormais en première ligne dans cette guerre lancée contre le coronavirus. Les promesses du Ministère de la Santé ont du mal à trouver une concrétisation sur le terrain, et pourtant les règles sont simples puisqu’une directive de la CPAM précise la nécessité de fournir 18 masques FFP2 par semaine et par professionnel.

De nombreux témoignages d’IDEL(s) attestent que la réalité est toute autre, même si tous veulent croire que les annonces faites par le Ministre de la Santé soient bientôt suivies d’effets. Faut-il rappeler que les infirmières et infirmiers libéraux, bien qu’ils soient déjà engagés massivement, avaient alerté depuis plusieurs semaines sur cette problématique. Dès le 6 mars, l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux (ONSIL) mettait en garde les autorités :

S’il s’agit d’une mission de soins, de surcroît en situation de crise et si les IDEL sont prêts à se mobiliser, ils ne le feront pas dans n’importe quelles conditions.

Car si les infirmières libérales veulent se protéger et protéger leur famille, elles sont également soucieuses de ne pas participer à la propagation du virus. C’est ce qu’expliquait Florence Delcey aux journalistes d’Infirmiers.com : « On a peur pour nos papis, nos mamies car sans protections, sans matériel, on est des potentielles tueuses ».

L’officialisation du télésoin infirmier pour lutter contre la pandémie de COVID-19

Albus l’évoquait déjà mais la téléconsultation infirmière est devenue une réalité en cette période troublée. Un décret (19 mars) autorise la téléconsultation des infirmières libérales pour les patients dont le diagnostic d’infection au Covid-19 a été posé. Cela répond à une demande des infirmiers libéraux, qui peuvent désormais suivre par téléphone ou par vidéo leurs patients. Ce décret, applicable pour le moment jusqu’au 31 mai 2020, organise ces conditions exceptionnelles :

  • Dès la première rencontre, la téléconsultation est possible et l’obligation d’une première rencontre physique est donc levée
  • Possibilité d’utiliser n’importe lequel des moyens technologiques, disponibles pour réaliser une vidéotransmission
  • Possibilité, si besoin, d’effectuer ce télésoin par téléphone (notamment si les patients ne sont pas équipés du matériel nécessaire)
  • Exonération du ticket modérateur

 

Le quotidien des infirmières libérales sous surveillance et sous tension

Dans cette gestion de l’épidémie, les infirmières et infirmiers libéraux appellent enfin les autorités publiques à prendre conscience des nouvelles conditions, liées à cette situation. Elles sont nombreuses à témoigner des vols (ou tentatives de vols) de leur matériel à l’intérieur même de leurs voitures. Certains individus sont prêts à tout pour récupérer quelques masques ou un flacon de solution hydro-alcoolique.

Une nouvelle menace se fait jour pour les infirmières libérales, et certaines demandent déjà la possibilité de pouvoir retirer leur caducée de leur pare-brise, afin de pouvoir circuler de manière plus anonyme et donc en réduisant les risques d’agression. Ces faits divers se multiplient, et même les autorités publiques ont appelé au civisme tout en précisant que toute agression du personnel soignant serait sévèrement réprimée.

C’est donc bien des réponses concrètes et surtout rapides, que les infirmières et infirmiers libéraux exigent des autorités publiques. Et ces dernières ont entendu le message, puisqu’une série de mesure, visant à faciliter ce quotidien des soignants de ville doit être annoncée dans les prochaines heures par le Ministère de la Santé. Nous vous proposerons de retrouver ces mesures dans notre prochain dossier.

 

Et vous, quelles sont les demandes les plus urgentes que vous avez à formuler pour surmonter cette crise sanitaire ?

 

 

 

 

 

 

 

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