Les Infirmières libérales sont-elles prêtes à affronter une deuxième vague ? - Albus, l'appli des infirmiers

Les Infirmières libérales sont-elles prêtes à affronter une deuxième vague ?

Les Infirmières libérales sont-elles prêtes à affronter une deuxième vague ?

 

Alors que tous les spécialistes prédisent la très grande probabilité d’une deuxième vague de coronavirus, les infirmières libérales ont déjà tiré le bilan de la première. Des aspects encourageants mais aussi des menaces face à un avenir incertain.

 

Les infirmières libérales tirent un premier bilan de leur gestion de l’épidémie de coronavirus

 

Après des semaines et même des mois de crise sanitaire, l’heure est aux bilans en tout genre. De leur côté, les infirmières et infirmiers libéraux tirent eux-aussi les enseignements de cette période si délicate, et force est de constater que le bilan est pour le moins mitigé. Comme l’ensemble des soignants, tant en ville qu’à l’hôpital, les infirmiers libéraux ont dû apprendre à connaitre ce coronavirus, le Covid-19. Mais c’est surtout le manque d’anticipation, et sur bien des niveaux, qui a posé le plus de problèmes. Les autorités sanitaires ont certes organisé des formations pour les infirmières mais à destination de celles et ceux qui étaient en première ligne à l’hôpital. Bien que l’on ait fait porté une lourde responsabilité aux soignants dits de ville, les formations pour elles ont été inexistantes (ou presque).

Dans la pratique, les infirmières libérales ont dû, comme l’ensemble de la population, respecter les gestes barrières. Déjà formés à ces mesures applicables avec tous les virus, elles ont vite compris, à l’inverse de la population, la nécessité de respecter scrupuleusement des gestes barrières :

  • Respect de la distanciation: en visitant leurs patients à domicile, les infirmières libérales devaient plus que quiconque se protéger des contaminations éventuelles.
  • Port du masque: Ce geste est déjà ancré dans les mœurs des soignants, y compris en soins de ville, alors les infirmières libérales n’ont eu aucun mal à s’y soumettre
  • Lavage des mains et gel hydroalcoolique: là encore, c’est un geste du quotidien pour les infirmières.

 

Des enseignements à tirer pour les infirmières libérales a fin d’optimiser la prise en charge des patients

 

Le problème le plus complexe à résoudre, au cours des premières semaine, consistait à trouver des sources d’approvisionnement pour les masques, les surblouses, le gel hydroalcoolique. Très rapidement, les stocks ont été épuisés, et toutes les commandes étaient réquisitionnés pour l’hôpital. Les infirmières libérales ont du compter sur la solidarité des associations, des collectivités locales et sur le système D. Comme à l’hôpital, des sacs poubelle se sont substitués aux surblouses, des masques ont été réutilisés, ….

Aujourd’hui, la situation est revenue à la normale et même mieux qu’avant, puisque des stocks importants ont été constitués dans toutes les régions de France. Mais les infirmiers libéraux gardent souvenir des conséquences de cette impréparation.

Un autre point noir dans le quotidien des infirmières libérales a été la désorganisation au départ. Les patients ont disparu des écrans radar (peut d’être contaminés, peur de « déranger », ..) et il fallu pour les infirmières libérales s’organiser pour dédier des tournées de patientèles aux patients COVID-19.

Enfin, toutes les infirmières libérales ont du faire face à la peur voire même à l’angoisse de leurs patients. Il a fallu rassurer, apaiser, expliquer, informer. Ce temps d’échange nécessaire, ajouté à celui lié au respect des gestes barrières, a contribué à renforcer cette désorganisation, au moins dans les premières semaines.

Une seconde vague, une crainte pour un grand nombre d’IDEL(s)

 

Les infirmières et infirmiers libéraux sont prêts à affronter la deuxième vague, qu’ils craignent comme le Conseil Scientifique qui l’estime « extrêmement probable » à l’automne. Les stocks de matériel sont constitués, et aucune pénurie ne devrait être constatée en cas de seconde vague. La population est désormais bien informée sur l’épidémie, ce qui facilitera la prise en charge des patients. Et concernant l’organisation, les infirmières libérales ont déjà appris à collaborer entre elles et avec d’autres professionnels de santé.

Si tout semble paré, les infirmières libérales tirent néanmoins la sonnette d’alarme. Car elles sont déjà épuisées mais aussi en colère. Mobilisées pendant toute la durée de la première vague, elles ne supportent pas d’avoir été méprisées par ce Ségur de la Santé, trop centré, selon elles, sur l’Hôpital. Et si la vocation de soigner est toujours présente, un grand nombre d’infirmières fait état de sa grande lassitude et de son dégout, deux sentiments peu compatibles avec une mobilisation totale en cas de seconde vague.

Vous sentez-vous prête en cas de survenue d’une seconde vague ? De quoi auriez-vous besoin en priorité ?

 

tous les commentaires

19 juillet 2020

Besoin de reconnaissance d'un travail effectué 7jours /7, 365 jours / 365. L'engagement quotidien auprès des plus fragiles de notre société est trop souvent salué comme un sacerdoce. Ceci étant dit, il s'agit d'un vrai travail qui requiert de nombreuses qualités humaines, des compétences professionnelles qu'il serait temps de rémunérer à leur juste valeur. Je suis épuisée, j'exerce ce métier depuis 27 ans. Je donne beaucoup. J'ai le sentiment que mon capital empathie en patit. L'aspect relationnel, éducatif, le soutien psychologique....autant d'éléments indispensables et si peu valorisés dans l'exercice de notre profession.

15 juillet 2020

De gants ou sont passés les stocks de gants...a la premiere vague on manquait de masque pour la 2ème ce sera les gants...et bizarrement personne en parle....!!!

13 juillet 2020

De plus de liberté de prescription car les médecins ne se déplacent que rarement à domicile De revalorisation des actes car les interventions sont bien plus longues Prevention écoute protection

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