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Seconde activité pour IDEL : ce qu’il faut savoir !

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    Si la question peut apparaitre comme saugrenue et mal venue à de nombreuses infirmières libérales, d’autres se posent régulièrement la question. Alors est-il possible pour une infirmière libérale de diversifier ses activités ?

     

     

    Infirmière libérale, une activité à temps plein et même bien plus

     

    Si le quotidien de chaque infirmière libérale est unique et spécifique, tant les conditions d’exercice de chaque professionnelle de santé influent sur son organisation au jour le jour, on retrouve néanmoins de nombreux points communs entre les IDEL(s), installés en métropole.

     

    Une de ces similitudes réside dans un emploi du temps surchargé avec des horaires à rallonge. Les revendications portées par les infirmières et les infirmiers libéraux quant à la revalorisation de leur rémunération mais aussi une amélioration de la reconnaissance, qui est faite de la profession, attestent de cette réalité du terrain.

     

    En 2023, un sondage soulignait que plus de 3 infirmiers libéraux sur 4 (76 %) ressentaient fatigue, stress ou burn-out. Cela démontre combien le métier d’infirmier libéral apparaît comme prenant.

     

    Cette surcharge de travail n’empêche pas certaines infirmières et infirmiers libéraux de réfléchir à la meilleure façon de se lancer dans une activité annexe ou complémentaire. Les raisons peuvent être multiples :

    • Pour certaines infirmières libérales, il s’agira de tester une autre activité ou une idée afin de préparer en douceur un changement d’activité. Exercer une seconde activité, tout en prodiguant des soins à ses patientes et patients peut constituer la première étape d’une reconversion professionnelle,
    • Pour d’autres, cette recherche d’activités complémentaires sera une autre façon d’augmenter ses revenus sans pour autant accroitre le nombre de patients à visiter. L’aspect financier peut s’imposer comme une raison majeure,
    • Enfin, d’autres IDEL (s) peuvent décider de (re)trouver du sens dans leur activité professionnelle, un sens qu’ils regrettent d’avoir perdu dans leur exercice quotidien.

     

    Dans tous les cas, l’infirmière libérale se doit de respecter certaines règles légales et de déontologie, au risque de connaître des déconvenues désastreuses.

     

     

    Le champ de compétences de l’infirmière, une multitude d’activités annexes à (re)découvrir

     

    Devenir infirmière libérale conduit la professionnelle de santé à exercer une activité réglementée, encadrée par le Code de la Santé Publique d’une part et le code de déontologie de la profession d’autre part.

     

    Le périmètre des compétences de l’infirmière est très vaste, et seule une partie de ce dernier a été intégré à a Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), la référence permettant la prise en charge par la sécurité sociale. Cette dernière doit être profondément révisée, après l’adoption d’une nouvelle loi infirmière.

     

    Toujours est-il qu’actuellement, certaines compétences des infirmières et infirmiers échappent à ce cadre très réglementé : l’éducation à la santé, la promotion du sport et de la santé physique, le dépistage de troubles du comportement, l’éducation à l’équilibre alimentaire, … En effet, dans la quasi-totalité des cas, lorsque l’infirmière libérale se déplace au domicile de ses patients, c’est pour y prodiguer des soins techniques ou des soins d’hygiène. En revanche, elle peut également se spécialiser dans une spécialité ou une autre, répondant aux besoins de ses patients. Ces réponses constituent l’opportunité d’une seconde activité pour l’infirmière libérale.

     

    Ainsi, une infirmière libérale est en droit de proposer un service d’éducation en matière de santé publique, en intervenant, par exemple, auprès de personnes âgées au cours d’une intervention consacrée au diabète, au cholestérol, …. L’infirmière libérale ne répond plus alors aux attentes d’un médecin et de son ordonnance mais devient prescripteur de formation, d’information, …, qu’elle aura en charge d’élaborer et de promouvoir.

     

    Le décret de compétences des IDEL(s) étend même ces compétences à l’accompagnement psychologique. Et rien ne peut alors s’opposer à ce qu’une infirmière libérale, formée à la programmation neurolinguistique (PNL) ou à l’hypnose ericksonienne, ne propose des consultations en matière de développement personnel.

     

     

    Des activités commerciales possibles mais avec de grandes précautions pour l’infirmière libérale

     

    La recherche d’une telle activité complémentaire peut amener l’infirmière libérale à envisager d’autres activités ne rentrant pas dans son champ de compétences à l’origine. En d’autres termes, l’activité secondaire envisagée peut être sans rapport avec le diplôme infirmier.

     

    Par exemple, une infirmière libérale acquiert au fil de son expérience une connaissance fine et détaillée des besoins des personnes âgées dépendantes, notamment en ce qui concerne les aides à domicile. Qu’il s’agisse de besoins de transport, de portage de repas, de ménage, d’aides diverses, ces attentes des patients et patientes de l’infirmière libérale peuvent donner des idées à cette dernière, qui pourra donc proposer la fourniture de services à domicile par exemple.

     

    Parce que cette activité revêt un caractère commercial, l’activité sous forme libérale devra donc être abandonnée. Si l’infirmière libérale souhaite néanmoins continuer à exercer, elle ne devra pas être gérante majoritaire dans la nouvelle structure commerciale créée, et elle devra veiller à ne jamais utiliser sa fonction d’IDEL pour faire fonctionner la structure commerciale (alimentation du fichier client, fourniture d’adresses de « patients », …).

     

    De la même manière, le cabinet infirmier ne peut pas devenir un lieu de vente, puisqu’il doit satisfaire aux exigences et obligations, imposées par le Code de la Santé Publique (CSP). L’Ordre national des infirmiers met à jour régulièrement les préconisations en la matière dans son dossier consacré à l’exercice professionnel.

     

    Voilà donc les possibilités, qui sont ouvertes à l’infirmière libérale souhaitant exercer une activité complémentaire. Sous forme libérale, les activités licites sont autorisées et représentent une véritable opportunité pour l’infirmière libérale. En revanche, toute ambition dans le domaine commercial nécessitera de se faire accompagner et de veiller aux nombreux conflits pouvant survenir tant sur un plan purement légal que sur un plan déontologique.

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