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Travailler en binôme ou en équipe en tant qu’IDEL : les clés d’une collaboration réussie

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    Être IDEL n’est pas un métier facile, on ne vous apprend rien : les tournées s’enchaînent, les décisions se prennent seul, et l’isolement finit par peser lourd. Travailler en binôme ou en équipe, c’est briser ce tête-à-tête épuisant avec soi-même : partage des soins, continuité, soutien moral. Bref, une façon de durer sans s’épuiser.

     

     

    Exercer en tant qu’infirmière libérale, c’est souvent embarquer dans un métier passionnant mais aussi, très solitaire. Vous tournez, de maison en maison, patients en patients, avec pour seuls collègues votre boîte mail (en mode « mute » parce que, vous savez, la prochaine tournée), votre logiciel (bien évidemment, vous avez choisi Albus Latitude car vous êtes les boss) et votre playlist que vous mettez à fond entre deux patients. Alors, évidemment, beaucoup apprécient cette solitude, qui offre une grande liberté et autonomie. Et c’est tout à fait compréhensible. Mais on ne va pas se mentir, la solitude – pour les moins solitaires – peut avoir un impact néfaste sur la santé, aussi bien la santé mentale que physique. Pour rappel, selon une étude menée par la Convergence Infirmière en 2023, ce ne sont pas moins de 76% des IDEL qui se disent fatigués, déprimés et/ou en burn-out. Parmi eux, près de 65% ont même dû consulter un professionnel de santé à cause des conditions de travail. Un chiffre colossal. 

     

    Dans ce désert relationnel, l’isolement devient un luxe toxique. Et c’est précisément pour cela qu’un nombre croissant d’infirmières libérales choisit de bosser en binôme ou en équipe. Stop aux séances de solo, bienvenue aux cafés partagés, aux clins d’œil complices entre deux tournées. Des chiffres ? Il y en a. En France, en 2023, on comptait 99 472 infirmiers libéraux, chiffre quasi stable depuis 2020 après une forte progression dans la décennie précédente. Parmi eux, en 2019, environ 59,6 % travaillaient en cabinet individuel, et 40,4 % en cabinet de groupe ou société. Conclusion ? Le rythme du solo est le plus courant, mais la tendance collective grimpe tranquillement. Et comme dit le dicton : tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. À bon entendeur. 

     

     

    Pourquoi travailler en binôme ou en équipe ?

     

    Travailler en binôme quand on est IDEL, ce n’est pas seulement se partager la tournée ou économiser quelques kilomètres d’essence. C’est d’abord une manière de rendre le quotidien supportable, presque respirable. Parce qu’en solo, les journées ressemblent vite à un enchaînement de portes qui s’ouvrent et se ferment, sans témoin ni relais. À deux, on partage la charge : l’un prend le matin, l’autre l’après-midi ; ou bien chacun gère un secteur. Résultat : la fatigue s’allège, le temps personnel refait surface, et la vie cesse de ressembler à un sprint permanent.

     

    Mais au-delà du confort, il y a la continuité. Les patients ne voient pas leurs soins suspendus parce que « leur infirmière est en vacances ». La relève est assurée, le suivi fluide, les familles rassurées. Et si un doute survient – un protocole particulier, une prescription bancale – l’IDEL en binôme n’est plus seul à trancher. Elle appelle, demande, confronte. La décision se prend à deux, et avec elle, la sécurité des soins s’en trouve renforcée. La qualité aussi. Chacun des collaborateurs arrive avec ses compétences, son expérience, ses astuces. Ce que l’un maîtrise moins, l’autre compense. Ce ping-pong de savoir-faire finit par se refléter dans la prise en charge : plus riche, plus cohérente, parfois même plus inventive. Et les patients, eux, ne s’y trompent pas : ils sentent qu’ils ne dépendent pas d’une seule personne, mais d’une petite équipe soudée. 

     

    Enfin, il y a ce qu’on n’écrit jamais dans les bilans comptables mais qui pèse lourd dans la balance : la solitude, cette foutue solitude. Pouvoir débriefer d’une situation lourde, partager un rire ou un coup de gueule, trouver un soutien moral quand la fatigue ou les émotions débordent. C’est invisible sur les logiciels de facturation, mais vital pour durer dans le métier.

     

     

    Comment ça marche bien, en vrai ?

     

    Organiser un binôme d’infirmière libérale collaboratrice, c’est un peu comme monter un duo de salsa : il faut trouver le bon rythme, se synchroniser, et surtout, éviter de marcher sur les pieds de l’autre. Un contrat de collaboration (ou une société, si vous poussez vers la totale intégration) éclaire l’architecture de votre partenariat. Qui fait quoi ? Qui gère les factures, l’aspect administratif ? Qui s’occupe du matériel, du café et du Kombucha (pour ceux qui ont un palais défaillant) ? On formalise, on pose les bases, et on évite l’ambiguïté, surtout lorsque l’on souhaite s’engager sur le long terme. Le travail doit être organisé de manière minutieuse.

     

    Ensuite, la symphonie continue avec la répartition des tournées : certains s’organisent autour d’un système d’alternance classique (l’un fait le matin, l’autre l’après-midi), d’autres segmentent géographiquement pour éviter les allers-retours. L’enjeu est simple : minimiser les trajets, maximiser les soins. Les agendas partagés, les cahiers de transmission deviennent vos meilleurs alliés pour que les notes des soins ne se perdent pas entre deux kilomètres. N’oubliez pas que vous restez des collègues avant tout, ce n’est pas chacun pour soi. 

     

    Et puis, il faut parler, vraiment. Les points réguliers, hebdomadaires ou mensuels, permettent de vider le sac : difficultés, satisfaction, ajustements. On échange sur les protocoles, l’hygiène, la relation avec les familles ou les médecins, on met les pratiques au même diapason. Ce qu’on trouve trop brut, l’autre peut polir. Ce qu’on pense idéal, il ou elle peut contrer, mais ensemble, on trouve le compromis. Surtout pas de non-dit ! 

     

    La confiance, c’est la clé. Être transparent sur la facturation, reconnaître les forces de l’autre, accepter les différences de méthode tant qu’on reste dans le cadre réglementaire. Et s’il y a conflit : on coupe le nœud au lieu d’enrouler la pelote. Discuter rapidement plutôt que ruminant pendant trois tournées, ça change la fin de journée (et la suite de la semaine).

     

    Enfin, imprévu oblige, un duo efficace anticipe les absences : maladie, surcharge, coup de mou. Plans de remplacement, répartition réactive des urgences, calendrier évolutif. Tout cela avec l’aide d’outils, messagerie sécurisée, logiciels écran, agenda distribué, pour fluidifier le quotidien. Résultat : on continue à soigner sans se demander si l’autre est bien revenu du tabac.

     

     

    Conclusion

     

    Quand on troque la solitude pour la coopération, sans sacrifier autonomie ni créativité,  les soins gagnent en fluidité, les patients respirent, et les IDEL retrouvent un peu de douceur dans leur rythme. Travailler à deux (ou plus), c’est briser la lente glissade vers le burn-out et choisir, à la place, la complicité, l’efficience, et peut-être, la joie retrouvée d’être utile ensemble.

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