L’Association IDEL EpiOne : au cœur d’une communauté d’entraide - Albus, l'appli des infirmiers

L’Association IDEL EpiOne : au cœur d’une communauté d’entraide

L’Association IDEL EpiOne : au cœur d’une communauté d’entraide

Pendant la crise sanitaire, Arnaud Gibaru, infirmier libéral passionné et bien implanté dans les Ardennes, a pris l’initiative de rassembler les professionnels de sa région. De cet élan est née l’association EpiOne pour les IDEL, une structure qui se veut à la fois solidaire, bienveillante et professionnelle. Aujourd’hui, il nous parle de ce projet unique et des valeurs qui animent l’association, du quotidien des infirmiers libéraux aux défis de l’avenir.

Pouvez-vous nous parler de l’origine d’EpiOne ?

 

Tout a commencé pendant la pandémie, avec un groupe WhatsApp entre collègues infirmiers libéraux pour échanger et se soutenir dans cette période difficile. On partageait des infos, des conseils, des solutions. Finalement, ce groupe a pris une ampleur inattendue : il ne s’agissait plus seulement d’échanger mais aussi d’organiser des plannings, de faciliter les remplacements, et de créer des moments conviviaux. Il y a 2 ans, nous avons formalisé tout cela en créant officiellement EpiOne. L’idée, c’était de rassembler les IDEL du département pour répondre à un réel besoin d’entraide et de lien social.

Quelles sont les missions principales de l’association ?

 

EpiOne vise à regrouper les infirmiers libéraux de notre territoire autour d’objectifs clairs : s’entraider, se former, et surtout mettre l’accent sur l’intérêt des patients. Nous avons mis en place certains séminaires et initiatives dans les hôpitaux publics comme dans des cliniques privées. Par exemple, notre dernière intervention en hôpital concernait les documents de sortie hospitaliers pour que chacun comprenne mieux les exigences légales et administratives, comme la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). Cette nomenclature est un vrai casse-tête pour beaucoup, car les médecins n’y sont pas formés, et pourtant elle est essentielle pour les infirmiers.

 

Comment collaborez-vous avec les autres professionnels de santé de votre région ?

 

Il n’y a pas de Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) dans notre secteur, ce qui complique un peu la coordination entre les acteurs de santé. Malgré tout, nous avons réussi à établir de bons liens, notamment avec les hôpitaux. Par exemple, lundi dernier, nous avons accueilli les nouveaux internes de l’hôpital public pour qu’ils comprennent notre vision du suivi des patients. C’est une façon de penser à l’avenir des patients au-delà de l’aspect purement médical.

 

Vous avez aussi mis en place une convention de remplacement pour les IDEL. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

Oui, l’idée, c’était de créer une alternative à l’intérim, qui manque souvent de personnalisation du point de vue de établissements. Nous avons donc mis en place une convention de remplacement avec les structures médicalisées qui le souhaitent, offrant des tarifs attractifs (environ 55 € par heure) et une qualité de service plus personnalisée. C’est un système qui permet aussi de fidéliser nos remplaçants, car trouver des IDEL disponibles est un défi constant.

 

EpiOne semble être une association très active. Quelles autres activités proposez-vous ?

 

On a organisé un ciné-débat autour du film Madame Hoffman qui a réuni plus d’une centaine d’infirmiers, de directeurs d’établissement, et de représentants de l’Agence régionale de santé (ARS). Ce genre d’événement permet de poser un regard croisé entre les soignants et les instances de santé sur nos réalités de terrain. Nous avons aussi pour objectif de lancer les « olympiades infirmières », et j’espère pouvoir les ouvrir aux internes des hôpitaux pour encourager la mixité et la collaboration entre nos professions.

 

Le financement de vos projets vient-il d’aides publiques ou privées ?

 

Au début, nous avions le soutien de l’ARS, mais cela s’est essoufflé. L’absence de CPTS dans la région ne facilite pas l’obtention de fonds publics. Alors, on se tourne davantage vers des financements privés, comme des laboratoires et des cliniques. Notre équipe de cinq ou six personnes gère le budget de l’association avec rigueur. Par exemple, nous travaillons actuellement sur un livret d’accueil ludique et facile à lire pour les patients. On veut y intégrer des illustrations et rendre ce livret attractif pour le public.

 

Que pensez-vous des relations entre les membres d’EpiOne ?

 

L’ambiance est super, et chacun est investi. Sur notre groupe WhatsApp, nous avons 150 membres, dont 78 adhérents actifs. On y partage des conseils pratiques : cotations, matériel, logiciels de facturation, solution comptable… C’est un véritable espace d’échange et de soutien. On essaie aussi de proposer une écoute bienveillante, car le métier peut être éprouvant psychologiquement, et le soutien psychologique fait souvent défaut. C’est d’ailleurs un projet que nous aimerions développer, mais cela nécessite des financements que nous n’avons pas encore.

 

Quels sont justement les prochains projets ?

À court terme, nous travaillons sur ce fameux livret d’accueil pour les patients. C’est un projet qui nous tient à cœur, car il reflète notre vision du métier et aide les patients à comprendre ce qu’on fait au quotidien. Nous voulons que ce livret soit à la fois pédagogique et rassurant. Une réunion est d’ailleurs prévue fin novembre pour définir les messages finaux.

 

En quoi votre long parcours en tant qu’IDEL vous aide-t-il dans la gestion de l’association ?

 

Mon réseau de partenaires, bâti au fil des ans, est un atout majeur. Quand j’ai commencé, l’entraide n’était pas aussi organisée, et chacun travaillait un peu en solo. EpiOne permet justement de briser cet isolement. Nous relayons aussi des infos des Unions régionales des professionnels de santé (URPS), sur les nouvelles technologies ou les solutions innovantes, ce qui aide à se tenir au courant des évolutions.

 

Et pour finir, que diriez-vous aux IDEL qui hésitent encore à rejoindre EpiOne ?

 

Je leur dirais qu’ils y trouveront un vrai soutien. Ici, on se serre les coudes et on avance ensemble pour améliorer le quotidien des IDEL et le parcours des patients. Se sentir épaulé, ce n’est pas du luxe dans notre métier, c’est essentiel. EpiOne, c’est une communauté où chaque membre est libre de partager ses difficultés et ses succès.

 

L’Association IDEL EpiOne incarne l’esprit d’entraide et de solidarité que de nombreux infirmiers libéraux recherchent. Dans une profession exigeante, l’initiative d’Arnaud Gibaru et de son association permet de bâtir des ponts entre les professionnels, pour que personne ne se sente seul dans son exercice. Pour les IDEL des Ardennes, l’association est bien plus qu’un simple groupe de collègues : c’est une véritable famille professionnelle.

 

Adoptez Albus, le logiciel infirmier qui facilite votre quotidien !

Tournées, prescription, cotations, facturation au domicile du patient : le logiciel Albus Latitude vous aide à gérer votre cabinet en toute simplicité depuis votre smartphone, avec ou sans réseau.

Nos autres actualités
Je souhaite
être rappelé

Je souhaite
être rappelé