Quelle place pour l’ONI dans le quotidien des infirmières et des infirmiers ? - Albus, l'appli des infirmiers

Quelle place pour l’ONI dans le quotidien des infirmières et des infirmiers ?

Quelle place pour l’ONI dans le quotidien des infirmières et des infirmiers ?

L’Ordre National des Infirmiers, un organisme trop longtemps contesté ?

 

Aujourd’hui, l’ordre national des Infirmiers (ONI) est au premier plan lorsqu’il s’agit de peser sur certaines négociations, de faire entendre la voix des infirmières libérales ou hospitalières, … Cependant, il ne faut pas oublier que cet ordre professionnel a subi de très nombreuses et vives critiques depuis sa création. La profession infirmière ne bénéficie d’un ordre professionnel que depuis peu, puisque l’ONI a été créé en 2006. Les infirmiers libéraux et hospitaliers de l’époque ne comprenaient pas l’utilité d’une telle création. Ils déploraient également la cotisation jugée trop élevée d’autant plus que cette dernière était obligatoire.  Contesté et ne réussissant pas à fédérer la profession, l’ONI peinait donc à remplir ses différentes missions dont l’une consistait à inscrire tous les infirmiers et infirmières de France quel que soit leur mode d’exercice. 5 ans à peine après sa création, l’ONI exprimait même son inquiétude dans un communiqué de presse : « L’Ordre national des infirmiers se trouve actuellement dans une situation financière extrêmement critique ». 

 

L’ONI, un histoire mouvementée et difficile

 

La loi du 14 juillet 2006 portant création de l’ordre avait en effet imposé l’adhésion obligatoire pour pouvoir exercer en tant qu’infirmier en France. Au début de l’année 2013, moins de 30 % des effectifs de la profession était inscrit à l’ordre. Outre la défiance affichée par ce manque de considération, cela avait des conséquences importantes sur le budget de l’Ordre, qui enregistrait un budget en déficit de l’ordre de 10 millions d’euros en 2013. Appelé à réagir, l’Ordre National des Infirmiers s’était alors lancé dans une opération de recouvrement des cotisations, une opération très mal ressentie par de très nombreux professionnels concernés. La défiance et la contestation grandissaient tant chez les infirmiers libéraux que chez leurs confrères hospitaliers. Même les autorités publiques ne pouvaient que regretter les premières années d’existence de cet ordre professionnel. En mai 2014, la ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine, ne pouvait occulter cette situation difficile en déclarant : « Je le dis très sincèrement et très fermement : l’Ordre des infirmiers est un ordre contesté, un ordre sans légitimité, et donc un ordre dont l’avenir est clairement menacé ».

Depuis, l’Ordre des Infirmiers s’est efforcé d’augmenter significativement et de manière continue le nombre de ses adhérents tout en renforçant ses efforts pour s’imposer comme le représentant institutionnel de toute une profession.

 

L’ambition renouvelée de représenter tous les infirmiers de France

 

Force est de constater, que le nombre d’adhérents à l’ONI a considérablement augmenté, sans pour autant faire disparaître le reproche de non-représentativité exprimée par de nombreux professionnels. Pour les infirmiers libéraux, le non-respect de cette obligation (d’adhésion) se double de sanctions importantes, ayant conduit une majorité des IDEL(s) à adhérer à leur ordre professionnel. La non-inscription à l’ONI expose l’infirmier libéral à des poursuites pénales (et non pas devant la chambre disciplinaire pour celles et ceux qui se sont inscrits) pouvant conduire à une condamnation pour « exercice illégal » et à des sanctions jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Dans son rapport de 2021, la Cour des Comptes souligne ainsi que si 96 % des infirmières et infirmiers libéraux étaient bien inscrits à l’ordre, ce taux d’inscription chutait à 31 % pour les professionnels exerçant en établissement de santé (chiffres pour l’année 2020). Cela explique-t-il les nouvelles actions menées par l’Ordre contre les infirmières et infirmiers hospitaliers avec des plaintes pour exercice illégal de la profession ? Toujours est-il, que les relations entre les infirmiers libéraux et hospitaliers d’une part et leur ordre professionnel ne sont toujours pas apaisées, alors que l’ONI soufflera ses 20 bougies en 2026.

 

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