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Comment coter sans se tromper en tant qu’IDEL ? AMX, BSI…

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    La NGAP, un outil indispensable mais complexe

    La NGAP infirmière (Nomenclature Générale des Actes Professionnels) est la référence obligatoire pour facturer correctement les soins réalisés par les infirmiers libéraux (IDEL). Pourtant, malgré sa fonction centrale, elle demeure cependant une source de confusion et d’erreurs au quotidien : quelle cotation appliquer ? Quelles règles de cumul respecter ? Comment distinguer un AMX d’un AMI ?

    Dans cet article, nous revenons sur des points particulièrement sensibles : la cotation des AMX, et les soins liés à la dépendance (BSI : Bilan de Soins Infirmiers).

    Objectif : vous aider à mieux vous repérer dans la nomenclature infirmière, à éviter les erreurs fréquentes et à gagner en sérénité dans votre exercice.

     

    1. La NGAP infirmiers : rappels des bases

    Avant d’entrer dans les détails, rappelons quelques fondamentaux.

    • La NGAP est le document officiel qui définit les actes cotables par les professionnels de santé ainsi que leurs modalités de facturation.
    • Chaque acte est associé à une lettre-clé (ex. AMI, AMX, BSI…) et à une valeur monétaire définie par la convention nationale.
    • Les règles de cumul, de déplacement, de majorations ou de cotations spécifiques sont détaillées dans ce texte qui évolue régulièrement.

    C’est pourquoi une mise à jour continue de vos connaissances est indispensable. De nombreuses IDEL utilisent encore des habitudes de cotation obsolètes, source de litiges avec l’Assurance Maladie.

     

    1. Focus sur les AMX : quand et comment les utiliser ?

    Les actes cotés en AMX sont au cœur de nombreuses interrogations. Introduits pour certaines prises en charge complexes, ils concernent exclusivement :

    • les perfusions,
    • les pansements lourds et complexes,
    • Le prélèvement sanguin
    • La surveillance du patient insuffisant cardiaque ou BPCO
    • Les actes de vaccination
    • Les intra-musculaires
    • Les intra-dermiques
    • Les sous -cutanées
    • La surveillance glycémique
    • L’injection d’insuline

     

    Erreurs fréquentes constatées :

    1. Confondre AMI et AMX : tous les soins ne relèvent pas du même code, même si la pratique est la même.

    Le BSI englobe les soins techniques et de surveillance sauf les actes ci-dessus cotés en AMX(il en existe 10)que  vous pouvez facturer en plus du BSI.

    Les actes non externalisables se nomment AMI

    2. Mauvaise application des règles de cumul : l’AMX peut parfois se cumuler à taux plein, parfois à demi, selon les situations.

    3. Oublier les majorations (nuit, dimanche, jours fériés), qui restent applicables.

    Exemple concret : une perfusion intraveineuse longue durée posée au même temps que des soins de dépendance relève de l’AMX et non de l’AMI.

    Pour éviter toute erreur, référez-vous toujours au libellé exact dans la nomenclature infirmière.

    Facturez facilement vos actes BSI sur votre logiciel infirmier.

    1. Le BSI : un outil central pour la prise en charge des patients dépendants

    L réalisation du BSI est obligatoire depuis 2023 pour tous les patients dépendants, quelque soit leur âge, il constitue une véritable révolution dans la pratique des IDEL.

    Le BSI en pratique :

    • Il s’agit d’un outil informatisé, rempli via Amelipro, qui permet d’évaluer les besoins du patient, d’élaborer un plan de soins et d’obtenir une validation de l’Assurance Maladie.
    • Trois forfaits existent selon le degré de dépendance du patient : léger, intermédiaire, lourd.
    • Les forfaits BSI demandant une maîtrise précise de l’outil et de ses règles.

    Points de vigilance :

    • Bien évaluer le niveau de dépendance pour éviter les contestations.
    • Conserver une traçabilité claire (notes, transmissions) en cas de contrôle.
    • Savoir articuler BSI et actes techniques (injections, pansements) : certains actes peuvent être cumulés, d’autres non.

    En clair : le BSI est un gain de temps administratif, mais il nécessite une formation adaptée pour être utilisé efficacement.

     

    1. Les soins de dépendance : entre forfait et cotations spécifiques

    La prise en charge des patients dépendants est une part essentielle de l’activité IDEL. Outre le BSI, certains actes continuent de poser problème.

    Exemples fréquents :

    • Nursing : ils relèvent du forfait BSI,
    • Alimentation entérale : incluse dans le forfait,
    • Surveillance clinique : souvent mal identifiée, mais incluse également dans le forfait.

    La difficulté réside donc dans la frontière entre :

    • ce qui relève du forfait BSI,
    • ce qui peut être facturé en actes techniques NGAP.

    Une bonne lecture des textes, et parfois une formation NGAP, est la clé pour éviter les indus.

    1. Les erreurs de cotation les plus courantes chez les IDEL

    D’après les retours d’expérience, voici les erreurs que l’on retrouve le plus souvent :

    1. Confusion AMI / AMX
    2. Facturation d’actes inclus dans le forfait BSI
    3. Mauvaise application des règles de cumul
    4. Oubli des majorations spécifiques (nuit, dimanches, etc.)
    5. Utilisation d’anciennes cotations obsolètes

    Conséquences : rejets de factures, indus, perte financière, voire contrôles plus poussés de la CPAM.

    1. Comment sécuriser vos cotations et éviter les indus ?

    Quelques bonnes pratiques à adopter :

    • Se former régulièrement à la NGAP et à ses évolutions.
    • Utiliser un logiciel métier à jour, qui propose des alertes de cotation comme Albus 😉
    • Échanger avec vos pairs : les retours d’expérience entre IDEL sont précieux.
    • Télécharger des ressources fiables, comme notre livre blanc sur les erreurs de cotation.

    Chez Pôle Formation Santé, nous proposons des formations NGAP pour infirmiers (présentiel, e-learning, classe virtuelle) afin de vous aider à maîtriser la nomenclature et à coter en toute sérénité.

    La NGAP, une compétence à entretenir

    La maîtrise de la nomenclature infirmière est un véritable enjeu pour les IDEL. Savoir coter correctement un AMX, utiliser le BSI et distinguer les soins de dépendance des soins techniques permet non seulement d’éviter les erreurs administratives, mais aussi de valoriser justement votre travail.

    Pour aller plus loin :

    La NGAP n’aura bientôt plus de secret pour vous !

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