Alors que les agriculteurs avaient envahi les routes en janvier, c’est au tour des IDEL(s) d’organiser partout en France des opérations escargot et autres manifestations. Les infirmiers libéraux espèrent que leur mouvement connaîtra un dénouement rapide et satisfaisant.
Les infirmières libérales emboîtent le pas des agriculteurs
Parce que derrière les promesses qui leur sont faites, le gouvernement n’écoute pas les revendications de la profession, les infirmières libérales ont décidé de passer à l’action. Depuis le 12 février, les IDEL(s) se sont réunis pour organiser des opérations escargot et des blocages. En s’inscrivant dans la lignée des agriculteurs, dont les manifestations de colère avaient conduit le gouvernement à annoncer des solutions d’urgence, les IDEL(s) se sont organisés, dans plusieurs départements de France pour marquer les esprits. Deux objectifs guident ce mouvement inspiré de la colère paysanne :
- Rappeler au gouvernement que les infirmiers libéraux (comme tous les autres professionnels de santé) attendent des décisions rapides concernant un grand nombre de griefs et de revendications. Ces mouvements d’ampleur doivent « mettre la pression » sur un gouvernement, qui n’a pas manqué, ces derniers mois, de promesses à destination des soignants en général et des infirmiers libéraux en particulier.
- Faire entendre et expliquer leur colère au grand public, afin de rallier les Françaises et les Français à leur cause. A l’instar des agriculteurs, les IDEL(s) font partie du quotidien d’un grand nombre de patientes et de patients, et pourtant leurs problèmes restent largement méconnus.
La mobilisation des infirmiers libéraux, un premier coup de semonce
Ces opérations ont pris diverses formes, en fonction de la région des IDEL(s). En région Rhône Alpes Auvergne, les infirmiers libéraux sont entrés en action dès le samedi 10 février. Les Infirmiers libéraux en colère étaient ainsi présents à la barrière de péage de Limas (69) sur l’autoroute A6. En ralentissant le trafic et en distribuant des tracts aux automobilistes, les IDEL(s) ont ainsi pu exprimer leur colère et leur ras-le-bol : « Il n’y a plus de médecins et demain il n’y aura plus d’infirmières : qui viendra vous soigner quand ils ne seront plus là ? » pouvait-on lire sur les tracts distribués. Cela a été l’occasion de pouvoir expliquer aux automobilistes les problèmes que ces infirmières et infirmiers rencontrent au quotidien.
En Nouvelle Aquitaine, les infirmières et infirmiers libéraux se sont organisés pour mener des opérations escargots sur des axes fréquentés. Interrogée par les journalistes de France 3, une infirmière libérale s’exaspérait :
« Comme tout le monde, on a subi l’inflation. On a une cotation à l’acte qui n’a pas bougé depuis plus de dix ans. On a les frais kilométriques où on a été augmenté de vingt centimes d’euros. »
Partout en France, la mobilisation a permis d’aller au contact des françaises et des français afin de les sensibiliser. Surtout, les infirmiers libéraux se sont engagés à ne pas abandonner cette mobilisation. Ils rappellent au gouvernement le ressentit du désespoir de l’inaction des autorités publiques. En l’absence de réponses à leurs revendications, les IDEL(s) préparent de nouvelles opérations partout en France. Le mouvement de grogne des IDEL(s) connaîtra-t-il le même dénouement que celui des agriculteurs ?
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