Le stationnement en tant qu'IDEL, une nécessité ou une menace ?

Stationner en tant qu’IDEL, une nécessité et une menace

Stationner en tant qu’IDEL, une nécessité et une menace

La tournée de patientèle impose à l’IDEL de devoir se déplacer à chacun des domiciles de ses patients. La question du stationnement s’avère alors comme un problème récurrent du quotidien. 

La mobilité, un aspect fondamental pour l’exercice de l’IDEL au quotidien 

 

Par définition, les infirmiers libéraux visitent, le plus souvent, leurs patientes et patients à leur domicile. Cela fait partie de leur mission, fréquemment réaffirmée lors des évolutions législatives consacrées à l’hospitalisation à domicile notamment. Dans tous les cas, l’IDEL doit donc se déplacer d’un patient à l’autre, faisant de sa mobilité un aspect essentiel de son activité. N’est-ce pas ce besoin intrinsèque à l’exercice même de ce métier, qui avait justifié la grogne des infirmiers libéraux lors de la période inflationniste, il y a quelques mois ? Les infirmiers libéraux soulignaient que la hausse du prix des carburants était dangereuse pour la pérennité du système de soins, dans la mesure où cela impactait directement le niveau de revenu des cabinets infirmiers. Certains alertaient alors sur le risque de voir certains IDEL(s) devoir choisir de limiter leurs déplacements (et donc la visite des patients les plus éloignés) pour sauvegarder leur activité.

 

Se déplacer en patientèle, quelles solutions pour les infirmiers libéraux ? 

 

L’infirmière ou l’infirmier libéral doit donc s’organiser pour pouvoir se déplacer. Cette nécessité prend de multiples formes et varie d’une professionnelle de santé à une autre. Si les transports en commun peuvent être sollicités dans les métropoles, le vélo sur certains territoires, force est de constater que la très grande majorité des IDEL(s) privilégient la voiture pour pouvoir organiser leur tournée de patientèle.

Au-delà de la question du choix de la voiture (véhicule thermique, électrique, hybride, …) et de la nature de cette acquisition (véhicule personnel, professionnel, achat, location longue durée, …), se déplacer en voiture constitue aussi un coût pour les infirmières et infirmiers libéraux. Un coût, qui ne sera pas le même pour une IDEL exerçant en territoire rural, et un infirmier libéral installé en haute montagne. Les revendications de la profession pour revaloriser les indemnités kilométriques et plus généralement la rémunération des IDEL(s) sont anciennes, mais restent toujours, à ce jour, sans réponse.

 

Le stationnement de l’IDEL, un casse-tête au quotidien 

 

Si on dépasse cette approche économique de la voiture de l’infirmière libérale se pose une autre problématique toute aussi quotidienne et pragmatique : la praticité du véhicule de l’infirmière libérale. La voiture offre à l’infirmière libérale de s’organiser comme elle le souhaite dans la gestion de sa tournée de patientèle. Cette réalité reste à nuancer cependant. En effet, dans certaines villes et régions de France, les infirmières libérales éprouvent de plus en plus de difficultés à stationner leur véhicule pour pouvoir aller dispenser leurs soins aux patients.

En effet, si la circulaire Joxe (1986) demandait « certaines tolérances » pour le stationnement des auxiliaires médicaux, elle reste aujourd’hui encore lettre morte dans de nombreuses communes de France. C’est ce que révélait les journalistes du Canard Enchainé (édition du 17 Avril), qui soulignaient aussi la multiplication des « sulfateuses à PV », nom donné à ces véhicules bardés de caméras identifiant en temps réel les automobilistes ne s’étant pas acquittés des frais de stationnement. Les journalistes donnent ainsi l’exemple d’une IDEL, devant payer 6535 € pour les PV de stationnement, établis en seulement deux ans. Comme pour l’essence, cette menace des PV conduit certains IDEL à refuser la prise en charge de nouveaux patients, résidant dans des zones où le stationnement est difficile. Une réalité, qui se heurte à l’ambition du gouvernement de faire de l’égalité d’accès aux soins une priorité d’intérêt national.

Est-ce à dire, que le gouvernement va devoir trancher une bonne fois pour toute cette question du stationnement des infirmiers libéraux ?

 

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