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Burn-out de l’infirmier libéral : le soir venu, savez-vous poser la blouse ?

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    Combien d’entre vous ont été victimes du burn-out ou épuisement émotionnel et physique ? Combien d’entre vous s’en sentent proches, à la limite du stress chronique ? Pourtant certains d’entre vous ont su et ont pu s’en sortir, d’autres ont retrouvé la sérénité en délaissant la blouse blanche et les intraveineuses pour de vrais loisirs, devenus parfois de réels seconds métiers une fois les tournées de patients achevées.

     

    Le burn-out ou épuisement professionnel : la maladie chronique de la relation « d’aide », de l’IDEL notamment

     

    Selon A. Seiglan, présidente de l’association AILLES Languedoc, le burn-out infirmier, ou médical plus généralement, se compose de trois phases : l’épuisement émotionnel, la déshumanisation de la relation à l’autre puis le sentiment d’échec professionnel ou d’incompétence. « 50% de la population médicale ne présente heureusement que la première phase. C’est une maladie spécifique de la relation d’aide, qui touche aussi les éducateurs, les pompiers, les psychologues et bien sûr les infirmiers libéraux ».

     

     Les trois étapes du burn-out infirmier

     

    Trop de situations difficiles entraînent un débordement d’émotivité qui devient de plus en plus incontrôlable
    Les gestes deviennent mécaniques et le sentiment d’aigreur prime sur le sentiment d’accomplissement
    Démotivation, culpabilité, dévalorisation de soi-même face à son travail ou sa vie en général…

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    Le premier symptôme, la fatigue émotionnelle, se lie au type même de la profession en étroite liaison avec le patient. La relation professionnelle primant, normalement, sur l’affectif, il arrive que trop de situations difficiles entraînent un débordement d’émotivité qui devient de plus en plus incontrôlable d’autant plus lorsque ce trop-plein vient se lier à une surcharge d’activité physique intense.

    Le second symptôme, la déshumanisation de la relation à l’autre, entraîne la sensation de mal-être face aux patients soignés ou à l’entourage affectif du soignant. Les gestes deviennent mécaniques et le sentiment d’aigreur prime sur le sentiment d’accomplissement du travail effectué. Enfin l’incompétence professionnelle marque le pas d’un non-retour : démotivation, culpabilité, dévalorisation de soi-même face à son travail ou sa vie en général…

    Les dangers des glissements vers ces différents stades sont grands tant la profession d’infirmier libéral sollicite un dévouement comme une gestion parfaite du stress, des responsabilités tout comme de l’émotivité, sans compter les exigences parfois démesurées des patients confondant “assurer un service” avec “être au service de “…

    Toutefois si vous vous reconnaissez dans ces descriptions ne cédez pas tout de suite à la panique ou aux anxiolytiques, il y a des solutions !

     

    Quand l’infirmier libéral prend la plume : la sérénité retrouvée

     

    Sandrine Biyi, infirmière libérale en Gironde témoigne facilement de son expérience passée en avouant tout simplement que sa fatigue émotionnelle et physique en était arrivée au stade de ne plus supporter ses patients. Ainsi à 40 ans, après plusieurs années de pratique, elle craque après le décès d’un de ses patients en fin de vie.

    Après deux ans à ne plus gérer que de l’administratif, elle revient pourtant à ce métier avec un nouveau regard et ce, notamment grâce à l’écriture et à sa passion pour l’histoire médiévale. Aujourd’hui, elle exerce à nouveau son métier d’infirmière libérale avec passion et s’exerce à la littérature avec succès, remportant notamment deux prix littéraires.

    Ainsi d’autres infirmières ont testé l’aventure littéraire telle Anne Pivot et son livre touchant et sincère, Les pains au lait du lundi et autres gourmandises, où elle distille avec tendresse et humour ses aventures d’infirmière libérale : « Penser avant de panser n’est-il pas finalement un véritable luxe par les temps qui courent où la pratique s’automatise, où les protocoles à appliquer font lois, où toute parenthèse temporelle dans une activité de plus chronophage est interdite ? ».

    Ainsi certains d’entre vous prennent la plume pour raconter leur quotidien ou pour en sortir, d’autres s’essaient à des styles moins conventionnels mais tout aussi efficaces : le blog. Écrire, partager des sentiments, des difficultés, a sauvé certains de vos collègues IDELs des abîmes de la dépression. Même si, vous n’hésiteriez pas en grande majorité à conseiller d’exercer votre métier d’infirmier libéral, n’oubliez pas qu’il y a aussi une vie après le travail !

    Que pensez-vous de cette description du burn-out ? Avez-vous déjà senti que vous glissiez vers ce type de pathologie et si oui, comment avez-vous fait pour retrouver votre motivation professionnelle des débuts ? Que pensez-vous des expériences littéraires de vos collègues ?

     

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