IDEL et expat
Depuis plusieurs années, de plus en plus d’infirmiers français envisagent l’expatriation. Conditions de travail plus attractives, salaires plus élevés, qualité de vie améliorée… Autant de raisons qui poussent certains IDE à franchir les frontières.
Aspirant infirmier ou confirmé, vous avez envie de découvrir le monde en exerçant votre métier ? Changez votre blouse tricolore pour un autre pays, une autre langue, d’autres codes et une autre pratique infirmière : pourquoi pas vous ?
Mais quels sont les pays les plus prisés ? Comment se préparer à un tel changement ? Quelles formations suivre ?Quelles sont les réalités du terrain ? Tour d’horizon complet avec Albus pour vous aider à y voir plus clair.
Les nouvelles tendances de l’expatriation IDEL
L’expatriation des infirmiers français suit des tendances bien marquées, avec des destinations qui attirent toujours plus de professionnels de santé. La préférence va toujours aux pays où la langue parlée est le français, c’est toujours ça de gagné en termes d’adaptation à la culture locale, et aussi pour créer sa patientèle rapidement.
Les pays francophones
- Suisse : une destination proche et prisée pour ses salaires attractifs, mais où le coût de la vie reste élevé. Les opportunités se concentrent principalement dans les hôpitaux universitaires et les cliniques privées, qui recherchent des IDE spécialisés en soins intensifs, bloc opératoire et gériatrie.
- Belgique : un accès facile au marché du travail grâce à l’absence d’équivalence obligatoire pour les diplômes français. La demande est forte en soins à domicile et en maisons de repos, où les infirmiers français sont appréciés pour leur formation généraliste.
- Québec : les opportunités d’emploi nombreuses au Canada francophone, mais besoin de passer une équivalence et un stage d’adaptation (c’est donc le moment de se demander si vous voulez bien redevenir stagiaire…). Les infirmiers y sont particulièrement recherchés dans les centres hospitaliers, les CHSLD (équivalent des EHPAD) et les cliniques de soins primaires.
Opportunités dans d’autres pays européens
- Allemagne : un processus de reconnaissance de diplôme simplifié pour les infirmiers français. Les hôpitaux publics et privés recrutent massivement, en particulier pour les services de chirurgie, psychiatrie et réadaptation.
- Royaume-Uni : malgré le Brexit et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la demande reste forte pour les IDE français grâce aux passerelles existantes. Les opportunités se concentrent sur le NHS, notamment en soins intensifs, oncologie et santé mentale.
Et dans le monde
- Émirats arabes unis : des conditions de travail très attractives et une fiscalité avantageuse, mais il est nécessaire de justifier d’une expérience professionnelle précédente dans son pays d’origine. Les postes les plus proposés concernent les hôpitaux haut de gamme, les cliniques spécialisées et les soins à domicile pour patients fortunés.
- Australie et Nouvelle-Zélande : d’excellentes perspectives d’évolution, mais la barrière linguistique et l’éloignement géographique sont évidemment à prendre en compte (un vol Paris-Sydney, c’est minimum 23h30 !). Les IDE sont très recherchés dans les services d’urgence, les soins aux populations rurales et les hôpitaux publics.
Conditions de travail : la grande comparaison
Salaire et avantages sociaux
- Suisse : un salaire moyen entre 5 000 à 6 000 CHF/mois (5200 – 6200 €). En plus d’un bon équilibre vie pro/perso, les infirmiers peuvent bénéficier d’avantages tels que des assurances maladie et des mutuelles performantes, ainsi que des primes liées aux horaires de nuit et de week-end.
- Belgique : le salaire est légèrement inférieur à celui de la France, mais l’accès au marché du travail est facilité. Les IDE bénéficient d’un cadre de travail moins stressant, avec davantage d’autonomie et une meilleure reconnaissance du métier.
- Québec : 3 500 à 5 000 CAD/mois (2200 – 3200 €), avec une mutuelle de santé avantageuse, des congés payés plus généreux qu’en France et des primes de rétention dans certaines régions où la pénurie de personnel est critique.
- Émirats arabes unis : un salaire très élevé (jusqu’à 6 000€ net/mois), avec certains avantages souvent fournis par l’employeur (logement, billets d’avion pour rentrer en France une fois par an, certaines exonérations d’impôt sur le revenu…) Toutefois, les horaires peuvent être exigeants et le rythme de travail intense.
- Australie : salaire 4 000 à 5 500 AUD/mois (2300 – 3100 €), avec une sécurité sociale bien développée pour les professionnels de santé. De nombreux employeurs proposent également des aides au logement et à l’installation, ainsi que des opportunités de formation continue financées.
Cadre de travail et reconnaissance
- Belgique : le fonctionnement du système de santé y est très proche de celui de la France, ce qui facilite une intégration professionnelle fluide. Les infirmiers français peuvent travailler rapidement, notamment en soins à domicile et en maisons de repos.
- Allemagne : ce pays est en forte demande d’infirmiers, notamment dans les services de soins gériatriques et psychiatriques. Une bonne maîtrise de l’allemand est indispensable, mais des cours intensifs peuvent accélérer l’intégration.
- Royaume-Uni : les IDE peuvent accéder à une large gamme de spécialisations, notamment en oncologie, soins intensifs et santé mentale. Le système de santé britannique valorise les infirmiers spécialisés et leur offre des perspectives d’évolution intéressantes.
- Australie : les infirmiers bénéficient de responsabilités accrues, notamment en soins d’urgence et en gestion des équipes. Un bon niveau d’anglais est requis, mais des formations linguistiques existent pour faciliter l’adaptation.
Comment s’expatrier en tant qu’infirmier ? Les étapes clés
Chaque pays impose ses propres exigences en matière de reconnaissance des diplômes et de droit d’exercice. Voici quelques exemples :
- Belgique : équivalence automatique pour les IDE français, mais inscription auprès du SPF Santé Publique. La recherche de logement et la couverture sociale sont à organiser en amont.
- Suisse : reconnaissance du diplôme via la Croix-Rouge suisse, contrat de travail nécessaire avant installation. Une autorisation de séjour et une assurance maladie locale sont obligatoires.
- Québec : obtenir une équivalence via l’Ordre des Infirmières et Infirmiers du Québec (OIIQ), organisme chargé de réglementer la profession infirmière au Québec, délivrant les autorisations d’exercice après validation des compétences et stages requis et réussir un stage d’adaptation. Il est aussi essentiel d’obtenir un permis de travail et de prévoir les démarches pour la sécurité sociale québécoise.
- Émirats arabes unis : besoin de justifier d’une expérience professionnelle antérieure de plusieurs années et d’obtenir une licence d’exercice. Un sponsor (institution ou entreprise) est généralement requis pour l’obtention du visa.
- Australie : s’inscrire auprès de l’Australian Health Practitioner Regulation Agency (AHPRA) et prouver son niveau d’anglais via des diplômes reconnus tels que l’IELTS ou l’OET). Il faut également demander un visa de travail et prévoir une assurance santé adaptée.
Se former à l’international : une option à considérer
S’expatrier, c’est aussi une occasion en or pour changer de façon de pratiquer les soins médicaux, s’ouvrir à d’autres processus et approfondir ses compétences !
- Royaume-Uni : formations avancées en soins intensifs et gestion de la douleur.
- États-Unis : spécialisations en nursing anesthésie ou soins d’urgence.
- Allemagne : formations sur la gérontologie et la réadaptation.
- Québec : nombreuses formations en soins palliatifs et santé communautaire.
- Australie : spécialisation en soins aux populations indigènes et maladies tropicales.
Avant de partir : notre checklist pour une expatriation réussie
- Se renseigner sur le système de santé local : chaque pays a ses propres règles et pratiques.
- Prévoir son budget : entre le coût de la vie, les assurances et les premières démarches, mieux vaut partir préparé.
- Anticiper la paperasse : visas, permis de travail, reconnaissance de diplôme… chaque étape peut prendre plusieurs mois.
- Prendre des cours intensifs de langue : particulièrement utile pour l’Allemagne, l’Australie ou le Québec.
- Se former aux pratiques locales : certains pays ont des approches différentes du métier, mieux vaut s’y préparer.
- Réseauter avant de partir : contacter des IDE expatriés peut aider à mieux comprendre la réalité du terrain.
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