Après des mois de mobilisation, les IDEL(s)s en colère ont été reçues par Frédéric Valletoux, le Ministre Délégué à la Santé et à la Prévention. Une rencontre qui n’a pas convaincu pleinement les IDEL(s).
De la rue au cabinet du Ministre de la Santé, la colère des infirmières s’exprime pleinement …
L’actualité de la profession infirmière reste marquée, depuis des mois, par une mobilisation sans précédent. Certains syndicats et collectifs d’infirmiers en colère ont appelé toutes les IDEL(s) en colère de France à manifester leur mécontentement. Le 4 avril dernier, la profession a organisé une grande mobilisation nationale.. C’est à cette occasion que Frédéric Valletoux a reçu les représentants du Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux (SNIIL). Ces derniers ont pu faire entendre les principales revendications de la profession. D’ailleurs une demande insistante d’une ouverture de nouvelles négociations, visant à une revalorisation des actes des IDEL(s) a été évoqué. La demande a été rejetée par le ministre, qui ne souhaite pas ouvrir le chantier d’une refonte de la NGAP.
La déception de la profession, qui n’en peut plus d’attendre…
Si le communiqué de presse du syndicat regrette ce refus de faire droit à la demande des IDEL(s) en colère, il souligne également que le ministre :
« souhaite ouvrir un chantier de négociations qui englobent les nouvelles compétences suite à la réingénierie et des mesures tarifaires permettant de compenser l’inflation ».
Si le ministre préfère donc terminer la refonte de la profession, celle-ci devrait se finaliser avant la fin de cet été. D’ailleurs, il ne ferme pas non plus totalement la voie des négociations. Il a ainsi invité les participants à réfléchir à une redéfinition des compétences de l’infirmière tout en demandant une estimation plus précise des revalorisations attendues. Des négociations pourraient alors s’ouvrir à la fin de l’année 2024 voire au début 2025.
Un appel à maintenir la pression pour parvenir à se faire réellement entendre
C’est donc un sentiment mitigé, qui caractérise les IDEL(s) au lendemain de cette rencontre. Certes, le ministre a avancé des « échéances incertaines ». Cependant, les IDEL(s) ont déjà ressenti de la déception face à des promesses non tenues et ne veulent pas se laisser « endormir » par de beaux discours.. Dans son communiqué, le SNIIL appelle ainsi à la vigilance et à la poursuite de la mobilisation : « Nous devons rester mobilisés et maintenir la pression pour nous assurer que les différents chantiers avancent et prennent vie. Nous ne pouvons nous satisfaire pleinement d’un engagement oral »
C’est également l’état d’esprit de la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) qui a profité de cette date symbolique du 4 avril pour lancer une opération « Ordo Challenge » : « Concrètement avec l’« Ordo challenge », la FNI invite les infirmiers libéraux à envoyer toutes les ordonnances qui sont mal rédigées, en courrier recommandé, aux échelons locaux du contrôle médical de l’Assurance maladie. ». Cette opération vise à saturer les services des caisses régionales de l’Assurance Maladie. Ainsi que, maintenir la pression sur l’exécutif, notamment en ce qui concerne les procédures de réclamation d’indus.
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