Le gouvernement affiche régulièrement son ambition de voir les CPTS se multiplier sur tous les territoires. Les IDEL(s) font partie des acteurs les plus mobilisés en la matière. Et cela devrait perdurer.
L’exercice coordonnée, un aspect essentiel pour l’avenir de la profession IDEL
Pour les infirmières et infirmiers libéraux, comme les soignants dits de ville, la tendance est au travail coordonné. On se souvient de la volonté du gouvernement lors du lancement du programme #MaSante 2022, qui qualifiait l’exercice isolé d’« aberration » et qui prônait donc le regroupement de ces mêmes professionnels. Ces regroupements devaient non seulement permettre d’améliorer leurs conditions de travail, mais ils devaient également contribuer à optimiser la prise en charge et le suivi des des patients. Si le ministère de la santé soulignait l’efficience des Maisons de Santé pluriprofessionnelles (MSP), il voulait aller encore plus loin avec la mise en œuvre des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS). En 2020, la crise sanitaire donnait raison à ces grandes ambitions, puisque la crise sanitaire mettait en évidence l’efficacité optimale que pouvait engendrer la coopération de tous les professionnels de santé.
Un nouveau plan de transformation profonde s’est imposé à notre système de santé. Cependant, les objectifs du gouvernement n’ont pas changé. Tout est fait pour généraliser le déploiement de ces CPTS dans toute la France. De nombreuses régions se sont ainsi appuyées sur cette structure des CPTS pour l’organisation des différentes campagnes de vaccination pendant la crise sanitaire. Aujourd’hui, on entend renouveler ces mobilisations au service de la santé pour tous.
Les CPTS, un nouvel aspect du quotidien pour l’avenir des IDEL(s)
Et les avantages organisationnels des CPTS sont nombreux comme l’expliquait François Poulain, infirmier libéral, aux journalistes d’Infirmiers.com :
« L’idée des CPTS, c’est de créer du lien dans le parcours du patient, qu’il soit sanitaire, médico-social ou social et de le faciliter. Leur rôle est de créer du lien, en faisant notamment des conventions de partenariat avec des services hospitaliers, des services du conseil départemental, des assistantes sociales… pour que, le jour où le patient en a besoin, on puisse lui donner une réponse »
D’un côté, ces CPTS conduisent à un changement d’approche. Les patients sont désormais « considérés » par rapport à un territoire et non plus par rapport à leur médecin traitant. Chaque acteur (professionnel de santé) a désormais son rôle. Ces communautés répondent également à une autre transformation forte : le virage ambulatoire. Ce dernier a profondément transformé l’hôpital. Il a également fait naître de nouvelles responsabilités et de nouvelles missions pour la médecine de ville.
La place de l’infirmière libérale a pris une place importante au sein des CPTS. En effet, on compte des nombreux IDEL(s) dans les instances décisionnelles de ces dernières. Un aspect important pour l’avenir, notamment quand il s’agira d’organiser les soins en ville. Des soins réalisés tant dans les relations médecine de ville / hôpital que dans les services d’hospitalisation à domicile (HAD).
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