Logo La voix IDEL
Blog 5 Actualités 5 Vaccination IDEL : tout savoir sur la campagne contre la grippe saisonnière 2025

Vaccination IDEL : tout savoir sur la campagne contre la grippe saisonnière 2025

Sommaire

    Qui dit octobre dit début de la campagne de vaccination contre cette foutue grippe saisonnière. Entre retour des vaccins trivalents, co-vaccination avec le Covid-19 et nouvelles recommandations pour les plus de 65 ans, les IDEL sont une nouvelle fois au cœur du dispositif. Heureusement pour vous, Albus est là pour vous éclairer sur ce qu’il faut savoir avant de dégainer la seringue.

     

    Tous les automnes, une question se pose dans les cabinets infirmiers, chez les généralistes et même plus généralement, dans les services de santé publique : « C’est pour quand, la campagne grippe ? » Pour 2025-2026, le coup d’envoi est fixé au 14 octobre 2025 en métropole, ainsi qu’aux Antilles et en Guyane. Dans les départements ultramarins, les calendriers peuvent varier : à Mayotte, par exemple, on voit déjà émerger des campagnes plus précoces du fait d’un calendrier épidémique décalé.

     

    Cette année encore, la campagne sera menée main dans la main avec celle contre la Covid-19. Car, on ne vous apprend rien, les deux virus aiment les mêmes saisons, les mêmes lieux clos, les mêmes organismes fragiles. L’objectif du ministère de la Santé est simple : protéger les plus vulnérables avant que les services hospitaliers n’aient à faire face à une double vague de cas graves. Et si cette stratégie combinée n’a plus rien d’inédit, elle reste cruciale : d’après les chiffres de Santé publique France, la grippe saisonnière provoque chaque année entre 9 000 et 14 000 décès dans le pays, dont la majorité chez les plus de 65 ans. Une campagne de vaccination à ne surtout pas négliger, surtout chez les plus vulnérables. 

     

    L’enjeu, pour cette campagne 2025-2026, n’est pas seulement médical. Il est aussi social, organisationnel, presque philosophique : Comment convaincre une population fatiguée des piqûres de se protéger, encore ? Comment mobiliser des professionnels souvent débordés ? Et surtout, quel rôle les infirmières libérales — ces soldats discrets du domicile — peuvent-elles jouer ?

     

     

    Qui doit être vacciné, et comment ?

     

    Commençons par les évidences. Le vaccin est recommandé, voire indispensable, pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les malades chroniques (insuffisance cardiaque, respiratoire, rénale, diabète, etc.), les femmes enceintes et celles souffrant d’obésité sévère. Il est aussi proposé aux résidents d’établissements médico-sociaux, aux professionnels de santé et à l’entourage des personnes fragiles. Autrement dit, tout ce petit monde que les IDEL côtoient quotidiennement.

     

    Ces populations dites « cibles » bénéficient d’une prise en charge intégrale : vaccin et injection remboursés à 100 %. Les bons de vaccination sont envoyés automatiquement par l’Assurance maladie, mais certains profils — notamment les femmes enceintes, les personnes obèses ou l’entourage de patients à risque — peuvent ne pas le recevoir. Dans ce cas, les IDEL ont la possibilité de les éditer directement via AmeliPro, ce qui simplifie grandement la logistique.

     

    Pour les patients non ciblés, la vaccination reste possible, mais sans remboursement systématique. Les enfants à partir de 2 ans peuvent être vaccinés, mais pour les moins de 11 ans, une prescription médicale reste obligatoire avant toute injection par un infirmier. Au-delà de cet âge, les IDEL ont toute latitude pour vacciner, sans ordonnance, à condition que le patient ne présente pas d’antécédent allergique sévère lié à la vaccination. En somme, en tant qu’IDEL, vous disposez désormais d’un vrai pouvoir d’action, entre évaluation, conseil, injection, traçabilité ou encore édition du fameux bon de prise en charge. 

     

    Pour rappel, l’acte d’injection, coté AMI 2,4, peut être réalisé lors d’une visite à domicile ou au cabinet, et doit être consigné dans le dossier médical du patient, via Mon espace santé. C’est un détail technique, mais crucial pour la traçabilité des vaccins, dans une logique de coordination entre infirmiers, médecins et pharmaciens.

     

    Au-delà de la procédure, l’essentiel reste le rôle stratégique de l’IDEL. C’est elle qui repère, sur le terrain, les patients vulnérables : le diabétique qui n’a pas bougé de chez lui depuis des semaines, la patiente âgée qui « n’a jamais eu la grippe », ou le soignant d’EHPAD qui ne pense pas à se vacciner. L’infirmière devient alors conseillère, pour ne pas dire – parfois – psychologue : expliquer que la grippe n’est pas une simple toux d’hiver, qu’elle peut faire dérailler un cœur fragile ou déclencher une décompensation respiratoire. À ce titre, la campagne anti-grippale est aussi une campagne de prévention active, où la relation de confiance entre patient et soignant pèse souvent plus lourd que n’importe quelle affiche du ministère.

     

     

    Ce qui change en 2025-2026

     

    S’il y a bien une nouveauté cette année, c’est la transition vers les vaccins trivalents. Jusqu’ici, les formulations utilisées étaient tétravalentes, couvrant quatre souches du virus : deux de type A et deux de type B. Mais la souche B/Yamagata, l’une des deux souches B, a disparu de la circulation mondiale depuis 2020. Elle est désormais considérée comme éteinte par l’OMS. Conséquence logique : les vaccins 2025-2026 ne comporteront plus que trois souches, avec la B/Victoria pour la composante B.

     

    Ce changement, en apparence technique, est en réalité une petite révolution logistique. Les laboratoires ont dû obtenir de nouvelles autorisations de mise sur le marché, adapter leur production, et les pharmaciens leurs précommandes. Pour les IDEL, cela implique surtout une vigilance accrue : vérifier le type de vaccin administré, s’assurer qu’il correspond bien à la campagne en cours, et informer les patients que non, leur vaccin « n’est pas moins bon », simplement plus adapté à la réalité virologique actuelle.

     

    Autre évolution importante : la recommandation renforcée des vaccins haute dose et adjuvantés pour les personnes de 65 ans et plus. L’objectif est clair : améliorer la réponse immunitaire d’un organisme qui réagit moins vigoureusement au vaccin classique. Le vaccin Efluelda, à haute dose, fait ainsi son retour en version trivalente après un passage à vide en 2024, tandis que le Fluad, adjuvanté, reste dans la stratégie vaccinale. Ces formulations plus puissantes ont montré une meilleure efficacité pour réduire les hospitalisations et complications chez les seniors.

     

    Les autorités sanitaires insistent aussi sur la possibilité de co-vaccination avec le vaccin contre la Covid-19. Plus de délai obligatoire entre les deux injections : elles peuvent être réalisées le même jour, sur deux sites d’injection différents. Cette simplification vise à améliorer la couverture vaccinale tout en allégeant les démarches pour les patients. Pour les IDEL, c’est un gain de temps, mais aussi une responsabilité supplémentaire : s’assurer de bien documenter les deux injections, les deux numéros de lots, et d’informer clairement le patient.

     

    Cette campagne, à bien des égards, s’annonce comme un test d’efficacité pour la coordination entre professionnels de santé. Le passage au trivalent, le retour des vaccins haute dose, la co-vaccination Covid-grippe : autant de nouveautés à intégrer dans un quotidien déjà bien rempli. S’y ajoutent les éternelles incertitudes : retards d’approvisionnement, patients septiques, communication parfois tardive des autorités. Pourtant, les IDEL ont prouvé, ces dernières années, leur capacité à absorber les changements, à improviser, à faire avec. En 2020, ils ont tenu la ligne en pleine crise Covid. En 2021, ils ont vacciné à domicile les plus isolés. En 2023, ils ont géré les doubles campagnes sans broncher. En 2025, ils sont encore là, seringue à la main, sourire sous le masque, carnet de soins dans la poche.

     

    Sommaire

      Newsletter Actus Libérales

      Gestion, soins, cotations… Recevez une fois par mois les actualités de la profession en avant-première.

Votre adresse e-mail restera confidentielle, c’est promis !


      Découvrez Albus, LA solution pour simplifier
      votre quotidien d'IDEL

      Conçu avec celles qui l’utilisent au quotidien, Albus allège les tâches administratives des infirmières libérales. Depuis plus de 40 ans, Albus évolue à vos côtés pour faciliter la gestion de votre cabinet : planning, dossier patient, cotation intelligente, facturation, télétransmission… Tout est simplifié, même sans réseau. Albus vous permet de gagner du temps pour vous concentrer sur l’essentiel : vos patients.

      Nos autres actualités

      Splash Assets