La grossesse pour l'infirmière libérale

Concilier grossesse et profession d’infirmière libérale : nos experts conseillent les IDEL futures mamans

Concilier grossesse et profession d’infirmière libérale : nos experts conseillent les IDEL futures mamans

Jongler entre la vie pro et la vie perso peut parfois être un véritable défi lorsqu’on est infirmière libérale. Avec près de 80% de ce corps professionnel composé de femmes, la question de la conciliation entre grossesse et travail est d’une importance particulière pour l’infirmière libérale.

Votre futur congé maternité prend l’horrible aspect d’un parcours du combattant dans votre esprit ? Pas de panique ! Albus est là pour vous aider ! Découvrez tous nos conseils pour concilier avec succès grossesse et activité d’infirmière au quotidien.

 

Soin des autres

 

Prévenez vos collègues à temps

Dès que vous vous sentez prête à le faire, partagez la nouvelle avec vos collègues. Travailler ensemble intelligemment en réduisant les interventions nocturnes et les contacts avec les patients contagieux pour garantir votre sécurité. Par conséquent, cela favorisera un environnement de travail fondé sur la confiance et la solidarité. En travaillant ensemble de manière proactive et en préparant bien votre future absence, vous assurez une transition harmonieuse et une prise en charge optimale de vos responsabilités, tout en préservant votre bien-être et celui de votre bébé.

 

Pensez à votre remplacement

Plus vous vous y prendrez à l’avance, moins ce sera stressant pour vous, vos collègues et vos patients d’accueillir votre remplaçant/e. Pour trouver le profil adéquat, vous pouvez regarder les sites d’annonces en ligne, les groupes d’IDEL sur les réseaux sociaux, mais aussi le site de l’Ordre National des Infirmiers. Assurez-vous que les expériences et les compétences de la personne répondent à vos exigences, mais également que son caractère et sa façon de faire vous plaisent : c’est important de bien s’entendre avec celui ou celle qui va hériter de vos responsabilités pendant plusieurs mois. Quand vous aurez trouvé la perle rare, le mieux est de passer une journée ensemble pour qu’elle se familiarise avec vos méthodes de travail et qu’elle rencontre vos patients. Vous pourrez aussi établir le contrat de remplacement et lui montrer le fonctionnement de votre logiciel infirmier.

 

Prévenez vos patients

En effet, vous connaissez personnellement vos patients, vous saurez donc quand et comment leur annoncer votre grossesse. Un petit conseil cependant : faites au cas par cas.

Certains patients seront ravis que vous attendiez un bébé, vous pouvez donc leur annoncer dès que vous êtes prête. Cela leur fera plaisir et les habituera peu à peu à l’idée de votre absence. D’autres patients pourront en revanche être plus préoccupés par le suivi de leurs soins. Vous pouvez alors choisir de retarder un peu l’annonce, sans toutefois retenir l’info trop longtemps : bientôt, votre ventre parlera de lui-même !

 

Prenez des nouvelles

Pendant que vous profitez de votre repos bien mérité et de vos premiers moments avec votre bébé, essayez de ne pas perdre le contact avec vos collègues et vos patients. Prendre des nouvelles régulières peut faire toute la différence : ils auront ainsi l’impression d’être à vos côtés durant cette période si spéciale de votre vie.

De plus, rester informée des développements au sein de votre environnement de travail facilitera grandement votre retour une fois votre congé maternité terminé. Vous pourrez reprendre votre place avec confiance et sérénité.

 

Soin de soi

 

Déclarez votre grossesse

Faites-le auprès de l’Assurance Maladie dans les trois premiers mois (avant 14 semaines de grossesse). Votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme doit remplir le formulaire appelé « Premier examen médical prénatal », composé de feuillets :

  • 1 feuille rose à envoyer à votre CPAM ;
  • 2 feuilles bleues à envoyer à votre Caisse d’allocations familiales (CAF).

Si vous êtes sous convention et que vous travaillez depuis plus d’un mois, vous êtes alors couverte par le régime d’assurance maladie des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC). Ce régime est lié au régime général et vous donne droit à des indemnités de votre CPAM. Assurez-vous cependant d’être à jour dans le paiement de vos cotisations pour recevoir ces indemnités.

 

Parlez à vos médecins de votre métier

Les professionnels de santé qui assurent votre suivi connaissent sûrement votre situation et sauront vous conseiller. N’hésitez pas à prendre également contact avec le médecin du travail. En vous rencontrant, il pourra se familiariser avec votre environnement de travail et évaluer les risques pour prendre les mesures adéquates.

 

Aménagez votre journée

Pour vivre sereinement votre grossesse tout en continuant à travailler, quelques changements simples peuvent vous aider. Au quotidien vous pouvez être exposée à différents virus ou bactéries. Pensez à prendre les précautions nécessaires pour vous protéger et limiter les risques de contamination, et évitez de vous exposer au cas connus de varicelle, CMV, hépatite, rubéole et toxoplasmose.

De même, si vous ne supportez plus les longs trajets en voiture, organisez des roulements avec vos collègues pour vous occuper des patients plus proches de chez vous. Vous pouvez aussi discuter avec vos collègues pour ajuster vos horaires : on est souvent plus fatiguée l’après-midi, surtout pendant le 1er trimestre de grossesse.

Enfin, simplifiez votre équipement en réorganisant votre mallette, cela vous évitera de porter des charges trop lourdes. Optez pour des sacs plus petits selon les soins et ne prenez que le strict nécessaire pour monter chez les patients.

 

Demandez de l’aide à vos proches

N’hésitez pas à solliciter de l’aide auprès de votre entourage (conjoint, parents, amis proches, voisins…). En tant qu’infirmière, on fait souvent appel à vous au moindre problème, alors laissez-les vous soutenir en retour pendant cette période si spéciale !

 

Soin des sous

 

Indemnités avant le congé

Tous les PAMC peuvent recevoir des indemnités journalières en cas d’incapacité liée à la grossesse avant le début du congé maternité. Elles sont versées pour un maximum de 87 jours, après 3 jours de carence, et sous certaines conditions : avoir travaillé 30 jours (non consécutifs pour les remplaçants) et être à jour des cotisations. Vous devrez aussi fournir un arrêt de travail et une déclaration sur l’honneur.

 

Indemnités pendant le congé

L’allocation forfaitaire de repos maternel de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie est une aide financière destinée à compenser la perte de revenu pendant votre congé maternité. Révisée chaque année, elle est actuellement de 3 864 € pour les naissances à partir du 1er janvier 2024. Si votre accouchement a lieu à terme, elle est versée en deux fois : 50% au début du congé maternité et 50% à la fin des 8 semaines obligatoires d’arrêt d’activité. Pour cela, vous devez fournir la feuille d’examen prénatal du 7e mois pour le premier versement, et un certificat médical d’accouchement pour le second. En cas d’accouchement prématuré avant la fin du 7e mois, le montant total est versé après l’accouchement en une seule fois. Vous enverrez uniquement le certificat médical d’accouchement à la CPAM pour en bénéficier.

 

Remboursement de vos frais médicaux

Pendant votre congé maternité, l’Assurance Maladie rembourse vos frais médicaux :

  • vos 7 examens prénataux obligatoires effectués par un médecin ou une sage-femme, le premier se déroulant avant la fin du troisième mois ;
  • les 3 échographies des 3ème, 5ème et 8ème mois, remboursées à 70% jusqu’à la fin du 5ème mois et à 100% après ;
  • les 8 séances de préparation à l’accouchement ;
  • tous vos frais médicaux, pharmaceutiques, d’appareils et d’hospitalisation à partir du 6ème mois de grossesse ;
  • et enfin les honoraires d’accouchement et les frais de séjour en hôpital ou clinique conventionnée.

Prime à la naissance

La prime à la naissance est versée si vos revenus sont inférieurs à un certain plafond et selon votre situation familiale. Si vous êtes éligible, elle vous sera versée une fois, généralement au cours du 7e mois de grossesse. En 2024, cette prime s’élève à 1019,43€ par enfant. Cette aide vise à couvrir les premiers frais liés à l’arrivée de votre bébé.

Les plafonds de revenus varient en fonction de votre situation familiale et sont calculés en fonction de votre revenu net catégoriel de 2022, comme le résume ce tableau récapitulatif :

 

 

Nombre d’enfant(s)
à charge
(né ou à naître)
Couple
avec 2 revenus
Couple
avec un seul revenu
1 enfant 45 979 € 34 791 €
2 enfants 52 937 € 41 749 €
3 enfants 61 287 € 50 099 €
Par enfant supplémentaire 8 350 € 8 350 €

 

 

Quelques astuces

Prêt immobilier, cotisations à la Caisse Autonome Retraite Prévoyance (CARPIMKO) ou encore URSSAF : vos cotisations peuvent être modulées voire suspendues dans certains cas pendant votre congé maternité. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de ces organismes.

 

En résumé

De la planification de la tournée à l’adaptation des horaires de travail, en passant par la prise en charge des frais médicaux et les démarches administratives, vous avez maintenant en main tous les moyens de concilier au mieux votre activité professionnelle avec cet événement unique. N’oubliez pas de solliciter l’aide de votre entourage et d’écouter votre propre rythme. Nous vous souhaitons une grossesse épanouie et une transition professionnelle sereine.

 

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