Choisir d’exercer à la campagne pour une infirmière libérale peut constituer un véritable choix de vie, en outre de la décision de se lancer en tant qu’IDEL. Cela peut également représenter une réponse à la délicate question des déserts médicaux. A son niveau, un(e) infirmier(e) libéral(e) peut donc s’engager activement pour lutter contre cette désertification médicale. Où faut-il s’installer alors ?
Dès 2008, les infirmières libérales ont signé un accord avec l’Assurance Maladie pour garantir une bonne répartition des professionnels de santé sur le territoire. Si certaines régions disposent d’un nombre suffisant voire même trop important d’IDEL(s) (régions sur-dotées et très dotées), d’autres en revanche souffrent d’un manque d’infirmières libérales (régions sous-dotées et très sous-dotées). Qu’elle décide de s’installer en ville ou qu’elle privilégie de devenir infirmière libérale à la campagne, la professionnelle de santé peut également se décider en fonction de cette densité d’IDEL. S’installer à la campagne ne constitue pas l’assurance de choisir une région sous-dotée ou très sous-dotée, et pour faciliter le choix des futures IDEL(s), les autorités publiques mettent à jour régulièrement une cartographie de cette densité d’infirmiers libéraux sur leur site dédié : Cartosanté
Plusieurs raisons peuvent motiver une infirmière libérale à s’installer dans un désert médical ou tout du moins dans une zone peut pourvue en infirmières et infirmiers libéraux :
Dans l’imaginaire collectif, les déserts médicaux sont fréquemment associés aux zones rurales. L’infirmière libérale devra pourtant se méfier de ces préjugés. En effet, si certaines campagnes sont même qualifiées de surdotées, des villes de taille moyenne notamment peuvent être considérées comme des déserts médicaux. Ainsi, en aout 2022, le site Cartosanté classait la ville d’Orléans comme une zone sous-dotée, alors que la ville de Versailles était qualifiée de zone très sous-dotée.