Lors de la préparation à l’installation de l’infirmière libérale, celle-ci fait face à de nombreuses démarches à entreprendre. Le choix de son lieu d’exercice fait partie des décisions les plus importantes. L’infirmière libérale peut faire le choix d’une installation à la campagne. Le but étant de répondre à la problématique de désertification médicale et / ou profiter des avantages liés à un exercice en zone rurale.
S’installer dans un désert médical, un choix réfléchi pour l’installation d’une infirmière libérale
Pour mieux répartir les infirmiers libéraux sur l’ensemble du territoire, un zonage a été créé avec 5 types de zones :
1. Très sous-dotées
2. Sous-dotées
3. Intermédiaires
4. Très dotées.
5. Surdotées.
Des règles spécifiques s’appliquent à certaines de ces zones. On ne peut s’installer en tant qu’IDEL dans une zone surdotée, sauf pour remplacer un IDEL sur le départ (retraite, déménagement, …). A l’inverse, s’installer dans une zone très sous-dotée permet à l’infirmière libérale de bénéficier d’aides conséquentes pour favoriser son installation. Les autorités publiques tiennent à jour une carte de ces zones sur un site accessible à toutes et tous.
Si ce zonage infirmier entre en ligne de compte dans le choix de l’infirmière libérale, celle-ci devra également se décider pour exercer en ville ou en milieu rural. Certaines zones rurales peuvent être qualifiées de déserts médicaux, mais il serait incorrect de penser que toutes les campagnes françaises manquent d’IDEL. De même, certaines villes sont considérées comme des zones intermédiaires, voire sous-dotées pour certaines. Le choix d’exercer en milieu rural représente avant tout un choix personnel.
Devenir infirmière libérale en zone rurale, un choix de vie dicté par de nombreux avantages
Choisir la campagne pour exercer la profession d’infirmière libérale présente en effet de nombreux avantages. Sans s’attarder sur les aides dont peut bénéficier l’infirmière libérale si cette campagne est considérée comme très sous-dotée ni même sur les aides multiples, que les collectivités locales peuvent octroyer pour rendre l’installation plus avantageuse, l’infirmière libérale choisit aussi un mode de vie. La crise de l’immobilier se révèle bien souvent moins importante qu’en ville avec des prix de l’immobilier, tant à l’achat qu’à la location, plus modérés et accessibles. Le coût de la vie reste en général moindre en campagne, un avantage renforcé par les « légumes du jardin » offerts par ses voisins et ses patients notamment.
Question mobilité, l’infirmière libérale a l’assurance de ne pas être confrontée aux embouteillages, si récurrents en pleine ville. De même, elle évite le stress de trouver une place de stationnement, car l’offre de stationnement en zone rurale est suffisante.
Exercer à la campagne offre à l’infirmière libérale un environnement où chacun se connaît. La froideur des grandes métropoles n’est ici qu’un mauvais souvenir, laissant place à plus de convivialité et d’échanges humains.
Il serait également possible de lister les inconvénients d’un exercice rural pour une infirmière libérale (des tournées de patientèle imposant d’effectuer plus de kilomètres, une sensation d’isolement dans sa pratique, la rigueur des hivers avec ses conséquences sur la conduite, …). Mais exercer à la campagne quand on est infirmière libérale représente, aux yeux des IDEL(s) concernés, plus d’avantages que d’inconvénients.
Pour aller plus loin :
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